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Élise Leclercq Bérimont

Élise Leclercq Bérimont

Artiste

www.eliseberimont.net

Elise Leclercq est diplômée de la Cambre à Bruxelles en scénographie, elle part ensuite à Berlin pour poursuivre ses recherches à l’école des Beaux Arts de Weissensee. Elle revient ensuite à Paris, où elle poursuit un Master d'anthropologie visuelle et d'histoire de l'art à l'École des hautes études en sciences sociales. Ses oeuvres s'élaborent le plus souvent à partir d'observations de terrain, d'enquêtes ou d'autres protocoles d'expérience. Elles explorent un milieu social mais surtout les représentations collectives et intimes qui en découlent. Dans ce cadre d'action sur le réel, la dimension du témoignage et des sources orales côtoie celle des images mentales et des gestes quotidiens, le document et l'archive s'ouvrent à la mise en scène et aux récits fictionnels. Elle expose ses oeuvres en France et à l’international (Berlin, Montréal, Bruxelles…).
  • A priori

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Vous passez, nous on reste / Présentation

    Vidéo sur moniteur de 20 minutes, silencieux

    Une voiture traverse le quartier de la Bourgogne sans s’arrêter, prenant la forme d’un long travelling. En sous-titrage, défilent les paroles recueillies auprès de personnes n’habitant pas le quartier mais vivant parfois à quelques stations de métro.

    Dans ces paroles lacunaires, s’édifie toute la mythologie négative réservée généralement aux banlieues des grandes villes françaises, où la pauvreté et l’exclusion ressortiraient au schéma hâtivement dessiné entre immigration, délinquance et insécurité ; comme par la magie noire des incantations que l’on se répète en y croyant à peine.
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    Thèmes : Arts plastiques, Vidéo
  • Agents de proximité

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Vous passez, nous on reste / Présentation

    Agents de proximité
    Vidéo sur moniteur de 4 minutes 30

    Aujourd'hui, les agents de proximité de la Bourgogne sont très occupés. Locigil, propriétaire des logements sociaux du quartier et leur employeur, vient de les informer que la chaîne de télévision française TF1 passerait dans la journée filmer un couple habitant l'un des immeubles dont ils s’occupent, il est donc impératif d’effectuer un nettoyage spécial pour l'occasion.
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    Thèmes : Arts plastiques, Vidéo
  • Amador enquête

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Vous passez, nous on reste / Présentation

    Amador enquête
    18 tirages photographiques couleur 20 x 30 cm
    Montage sonore de 13 minutes présenté en boucle

    Amador Rodriguez, désireux de susciter les réactions de ses voisins quant à l’appellation de leur immeuble, réalise un micro-trottoir avec l’aide d’Élise Leclercq. Diderot, Montaigne, Rabelais… sont les noms qui scellent chaque bâtiment du quartier de la Bourgogne sous forme d’épitaphes didactiques. Ces noms ne marquent-ils pas violemment l’espace commun par des figures imposées de la culture soi-disant "commune" ?

    "Si vous en aviez le pouvoir, comment renommeriez-vous votre immeuble? ", cette question et les dizaines de réponses recueillies ont donné matière à une archive sonore. Celle-ci est diffusée complémentairement à une série de photographies représentant les immeubles du quartier habillés des plaques qui permettent de les nommer habituellement.
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  • Lieux d'être

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Vous passez, nous on reste / Présentation

    Lieux d'être
    Vidéo projection de 26 minutes

    avec la participation de Sonia Cegielski, les sœurs Marie-Noëlle Cuvelier et Marie-Antoinette Buissette, Flavie Herbaut, Gilbert Mombanga, Bruno Six

    Dans cette vidéo, les micro-fictions nées de la rencontre avec quelques habitants, tentent de transgresser les limites apparemment imposées dans le quartier de la Bourgogne et parmi elles la plus coercitive : à savoir l’auto - censure.

    Elles engagent une subversion de l’imaginaire social par lui-même en interrogeant le désir d’une "concrétisation utopique de soi" à partir dune réflexion intime et politique du parcours de chacun.
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    Thèmes : Arts plastiques, Vidéo
  • Son / Amador enquête

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Vous passez, nous on reste

    Thèmes : Arts plastiques, Son
  • Photos / Amador enquête

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Vous passez, nous on reste

    • 1 - sans-nom1
      sans-nom1
    • 2 - sans-nom2
      sans-nom2
    • 3 - sans-nom3
      sans-nom3
    • + 15 media(s)
    Thème : Arts plastiques
  • Son / 2108

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Art et territoires

    Thèmes : Arts plastiques, Son
  • Vous passez nous on reste, Galerie Chatiliez

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Présentation

    Situer l’espace périphérique au centre des regards, des discours ; inscrire les projections intérieures dans l’espace public en partageant son rôle d’artiste avec les habitants ; être à l’écoute du moindre geste, du moindre évènement.

    Au cours de cette résidence, Élise Leclercq a tenté d’initier un autre regard sur le quartier stigmatisé de la Bourgogne, loin des faits-divers et flashs journalistiques. Regard animé par le désir d’atteindre les personnes autrement, dans un projet artistique hors des relais habituels.

    Production : Ville de Tourcoing, Galerie Chatiliez
    Année : 2007-2008
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    Thème : Arts plastiques
  • 2108

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Art et territoires / Présentation

    • 1 - 2108-1
      2108-1
    • 2 - 2108-2
      2108-2
    Installation sonore de 20 minutes spatialisée sur dix enceintes
    Mixage son : Blandine Tourneux

    Dans l’installation sonore présentée ici, la parole nous est donnée à recomposer dans la déambulation. Elle traverse les couloirs de ses propres modulations, ses non-dits, ses redoublements, les signes d’hésitation, d’entrain, etc. Les voix qui s’échappent in situ de  ces corps absents rythment notre propre corps qui se déplace, avec eux, dans l’espace.

    2108 est donc d’abord ce lieu d’inscription de chaque parole, pensé par l’artiste dans le continuum des supports qui peut en découler, depuis le dictaphone jusqu’à l’espace de conservation ou d’ "exposition". Chaque banc de l’installation sur lequel on prend place symbolise une escale possible dans cette mémoire en mouvement. Car la parole ne se conserve pas réellement, elle s’archive et se réactive, avec une résonance toujours nouvelle. C’est de sa potentielle persistance et pertinence dans le temps que nous parle Élise Leclercq.

    2108 dépasse finalement son horizon fictif, en définissant l’archive par sa destination future, que pensera-t-on et que fera-t-on en effet de ces témoignages dans cent ans ?
    Suite
    Thèmes : Arts plastiques, Son
  • Tout va disparaître

    Il y a 13 ans

    / Expositions et résidences / Art et territoires / Présentation

    Tout va disparaître
    Vidéo projections de 2 x 10 minutes

    Les micro-fictions mises en place ici par Élise Leclercq et les personnes qui y prennent part, interrogent la fin du monde industriel à travers ses résonances intimes. De ces rencontres, qui invitent à l’aléatoire de l’échange, naissent des actions improvisées par les personnes dans un lieu traversé de leur présence.

    Peut-on seulement imaginer toute l’histoire qui se cache derrière un simple geste ? Christine balaye dans une usine désormais vide, où elle répéta cette action pendant de nombreuses années. Ces mêmes lieux d’où elle fut "balayée" selon ses propres termes. L’usine, lieu de l’assourdissement et de l’épuisement, se présente ici à nu, pénétrée de la lumière que lui offrent ses fissures. D’autres fissures se révèlent, celles de la mémoire, alors que les lieux se donnent à voir dans leur devenir-scène. Non pas une scène de théâtre, loin de là, mais la scène du souvenir, où la mémoire reprend vie à travers les gestes qui l’incarnent. Salah repeuple à lui tout seul l’espace de son café par ses déplacements et ses manipulations d’objets. Il dessine de ses mouvements un parcours physique du lieu retraçant le parcours mental des idées. Les actions sont à la fois littérales et métaphoriques, d’où leur dimension performative. La justesse des gestes nous renvoie à l’ampleur de l’expérience qui les sous-tend, et les airs de musique distillés par le juke-box accompagnent ce sentiment de la réminiscence dans la répétition. Comme dans une chanson dont le dernier refrain se ferait toujours attendre, il y a une méditation du dernier acte dans ces "gestes d’expérience".

    Si les usines sont désaffectées, il en va de même pour les gestes qui les habitaient, désaffectés de leur poids économique et de leur valeur marchande. Réinvestis de leur poids politique et de leur valeur esthétique, ces gestes découragent ainsi l’effacement des choses et la disparition du "vécu".
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    Thèmes : Arts plastiques, Vidéo