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    Thème : Arts plastiques
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    Thème : Arts plastiques
  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    Exposition "Zoo" mars - avril 2018

    Il y a 5 ans

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      Le beau cerf 2017
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      Miaouh 2017
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    J'exposerai toiles et dessins récents à la galerie Corinne Bonnet, du 29 mars au 28 avril 2018.
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    Il y a 5 ans

    / Projets artistique / Dissous II

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      Ville-7
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    Thème : Arts plastiques
  • Marguerite Pilven

    Marguerite Pilven

    Critique d'Art, Commissaire d'exposition

    www.margueritepilven.net

    Elise Beaucousin, Comme le sahara ou le sourire infini des vagues
    Comme le Sahara ou le sourire infini des vagues
    « Le monde change en fonction de l’endroit où nous fixons notre attention.                                              Ce processus est additif et énergétique ». John Cage
    Le mouvement, la lumière et leur passage infinitésimal, entre apparition et disparition, voici ce qui anime Elise Beaucousin à étirer la temporalité du dessin. C’est un dessin d’avant la forme, branché à un dehors infigurable dont le crayonnage est le dépôt sismographique. Une recherche de souffle, de texture et de rythme en infléchit les constructions et en organise les flux. L’énergie impulsant le mouvement, la dissolution des frontières entre intériorité et extériorité, si fondamentaux dans l’art traditionnel chinois qu’elle affectionne, Elise Beaucousin les a d’abord éprouvés par la pratique du piano. Son intérêt pour la structure de la Fugue est indissociable de sa pratique du dessin qui en emprunte l’alliage de rigueur et de souplesse. Marcel Dupré définit la Fugue comme « une forme de composition musicale dont le thème, ou sujet, passant successivement dans toutes les voix, et dans diverses tonalités, semble sans cesse fuir. »                                                                                                   Les formes diaphanes qu’Elise Beaucousin fait apparaître à l’intérieur de surfaces irisées par les effets d’un crayonnage méticuleux échappent à la figure. Elles empruntent leur épiderme changeant à l’organique, au minéral, au végétal. Leur devenir se manifeste et se module à travers l’approche matiériste, sensorielle et lentement conduite d’un dessin immersif, additif. Gilles Deleuze a qualifié « d’haptique » ce type d’agencement qui n’est plus lié à un enjeu de ressemblance. « L'espace haptique ne contient ni formes, ni sujets mais se peuple de forces et de flux, constituant un espace fluide, mouvant, sans points fixes, sans empreinte qui ne soit éphémère : comme le Sahara, ou le sourire infini des vagues »1.
    Dans ses développements les plus récents, le dessin d’Elise Beaucousin s’étend à l’espace tridimensionnel. Déployé sous la forme d’installations in situ, il déjoue les oppositions tranchées entre le visible et l’invisible, il cartographie des hypothèses d’architectures virtuelles imaginées en circulant dans un espace réel. En interceptant la lumière avec leurs tiges de métal, les Dessins d’acier convertissent leurs tracés figés en un champ vibratoire. Dans une installation présentée au terme de sa résidence de création à Issoudun, de multiples mèches d’archet de violon suspendues à des fils de pêche fixés parallèlement au plafond dessinent un cube flottant et quasi- invisible. Ce cube apparaît plus nettement lorsqu’on s’est approché d’un miroir posé au sol et qui vient, tel un socle, amplifier la verticalité du volume.                                                                                                                                                               Cet « après-coup » appelant un déplacement du corps et un ajustement de la vision est d’ailleurs caractéristique d’une œuvre qui se dérobe pour mieux désigner un éphémère moment d’apparition. Revenons par exemple à ce miroir couché. C’est un écran aveugle, l’indice de ce qu’il est impossible de réfléchir : un champ de présence.
    1- Mireille Buydens, Sahara, l’esthétique de Gilles Deleuze, p. 127, Editions Vrin, 2005
    « Le monde change en fonction de l’endroit où nous fixons notre attention. Ce processus est additif et énergétique ». John Cage

    Le mouvement, la lumière et leur passage infinitésimal, entre apparition et disparition, voici ce qui anime Elise Beaucousin à étirer la temporalité du dessin. C’est un dessin d’avant la forme, branché à un dehors infigurable dont le crayonnage est le dépôt sismographique. Une recherche de souffle, de texture et de rythme en infléchit les constructions et en organise les flux. L’énergie impulsant le mouvement, la dissolution des frontières entre intériorité et extériorité, si fondamentaux dans l’art traditionnel chinois qu’elle affectionne, Elise Beaucousin les a d’abord éprouvés par la pratique du piano. Son intérêt pour la structure de la Fugue est indissociable de sa pratique du dessin qui en emprunte l’alliage de rigueur et de souplesse. Marcel Dupré définit la Fugue comme « une forme de composition musicale dont le thème, ou sujet, passant successivement dans toutes les voix, et dans diverses tonalités, semble sans cesse fuir. »     

    Les formes diaphanes qu’Elise Beaucousin fait apparaître à l’intérieur de surfaces irisées par les effets d’un crayonnage méticuleux échappent à la figure. Elles empruntent leur épiderme changeant à l’organique, au minéral, au végétal. Leur devenir se manifeste et se module à travers l’approche matiériste, sensorielle et lentement conduite d’un dessin immersif, additif. Gilles Deleuze a qualifié « d’haptique » ce type d’agencement qui n’est plus lié à un enjeu de ressemblance. « L'espace haptique ne contient ni formes, ni sujets mais se peuple de forces et de flux, constituant un espace fluide, mouvant, sans points fixes, sans empreinte qui ne soit éphémère : comme le Sahara, ou le sourire infini des vagues »1.

    Dans ses développements les plus récents, le dessin d’Elise Beaucousin s’étend à l’espace tridimensionnel. Déployé sous la forme d’installations in situ, il déjoue les oppositions tranchées entre le visible et l’invisible, il cartographie des hypothèses d’architectures virtuelles imaginées en circulant dans un espace réel. En interceptant la lumière avec leurs tiges de métal, les Dessins d’acier convertissent leurs tracés figés en un champ vibratoire. Dans une installation présentée au terme de sa résidence de création à Issoudun, de multiples mèches d’archet de violon suspendues à des fils de pêche fixés parallèlement au plafond dessinent un cube flottant et quasi- invisible. Ce cube apparaît plus nettement lorsqu’on s’est approché d’un miroir posé au sol et qui vient, tel un socle, amplifier la verticalité du volume. 

    Cet « après-coup » appelant un déplacement du corps et un ajustement de la vision est d’ailleurs caractéristique d’une œuvre qui se dérobe pour mieux désigner un éphémère moment d’apparition. Revenons par exemple à ce miroir couché. C’est un écran aveugle, l’indice de ce qu’il est impossible de réfléchir : un champ de présence. 

    1- Mireille Buydens, Sahara, l’esthétique de Gilles Deleuze, p. 127, Editions Vrin, 2005
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    Thème : Arts plastiques
  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    • 1 - hublot 1
      hublot 1
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      hublot 3
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    J'expose 2 peintures au Hublot d'Ivry, cité Voltaire
    du 16 février au 02 mars 2018
    vernissage-apero ce vendredi 16/02 à partir de 19h, devant le Hublot, avec du vin chaud!

    "CHAQUE VENDREDI A PARTIR DE 19 h, place Voltaire, un artiste installe dans une fenêtre une œuvre qu'il donne ainsi à découvrir, durant une semaine et ce 24 h/24, aux passants et habitants du quartier. L'accrochage est prétexte à un apéro-rencontre, ouvert à tous et en présence de l'artiste, pour partager un moment de convivialité et d'échange - qui dure depuis maintenant des années..."
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

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    Less plus beaux mouchoirs de Paris

    Il y a 6 ans

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    • 1 - mouchoir 1
      mouchoir 1
    • 2 - mouchoir 2
      mouchoir 2
    • 3 - mouchoir 3
      mouchoir 3
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    "Les plus beaux mouchoirs de Paris" m'ont édité ces 3 dessins imprimés en sérigraphie noire sur mouchoirs divers. Ils sont tirés à une 30aine d'exemplaires chacun et imprimés avec des encres textiles lavables. En vente sur eretic-art
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

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    Peintures 2017-2018

    Il y a 5 ans

    / Actualités

    • 1 - Les rats blancs 2017
      Les rats blancs 2017
    • 2 - Ballade futuriste 2017
      Ballade futuriste 2017
    • 3 - Minou 2018
      Minou 2018
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    Mes toiles récentes, à voir à partir du 22 mars à la galerie Corinne Bonnet
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  • Marguerite Pilven

    Marguerite Pilven

    Critique d'Art, Commissaire d'exposition

    www.margueritepilven.net

    Marie-Anita Gaube

    Il y a 6 ans

    / Articles

    Marie-Anita Gaube
    La luxuriante nature à l’intérieur de laquelle Marie-Anita Gaube inscrit ses personnages est celle d’un Jardin d’Eden. Non pas que ses tableaux nous parlent d’une vie sans histoire, puisqu’ « il n’y a de cause que de ce qui cloche »1 ; nous voici dans le temps de la peinture et de tout abandon d’une chronologie explicative. Ses tableaux parleraient plutôt de l’acte de création. Ce qui semble se décrire à travers eux, c’est l’exploration de la porosité entre notre monde intérieur et la perception de la réalité. Chez Marie-Anita Gaube, l’espace de l’atelier est souvent mis en scène comme un refuge, mais également comme une arène ou une place publique, un espace jeté aux regards à la façon de Francis Bacon ou de Brueghel.

    Le défi de peindre semble apparaître dans cette tension, entre retraite nécessaire et volonté d’inscription effective dans le monde. L’angoisse du choix, la crainte du temps qui passe affleurent par des allusions au genre pictural de la Vanité et la place importante qu’accorde l’artiste à la nature morte. Les intrigantes maquettes et autres constructions miniaturisées qui s’élèvent sur de petits guéridons évoquent également l’univers de la célèbre Melencolia I gravée par Albrecht Dürer. A la fois protégé et traversé par ce que l’entropie nous raconte du monde, l’atelier est ce laboratoire de formes où la recherche de sens se révèle être possible, mais également aux prises avec le relativisme de toute entreprise humaine. Par son caractère à la fois intime et résolument tourné vers des problématiques picturales de constructions d’espaces, la peinture de Marie-Anita Gaube rappelle également celle d’Henri Matisse et de David Hockney.

    Sur les écrans qu’elle enchâsse avec habileté, les images du monde entrent en collision : celles des journaux et des magazines qui constituent une iconographie fouillée et d’autres images, mentales cette fois-ci, que l’on devine plus persistantes. Les ateliers et chambres à coucher aux parois que l’on croirait amovibles, les pans et plateaux d’architectures mis en orbite sur des paysages oniriques situent les histoires ébauchées par des corps elliptiques entre le dehors et le dedans, le virtuel et le réel. Le fil narratif se déroule en un équilibre fragile ou s’évanouit, comme questionnant sans cesse la finalité de sa trajectoire.

    L’étonnante maturité dont fait preuve cette artiste de 31 ans tient peut-être à sa connaissance de l’histoire de la peinture et de ses fabuleux artifices de constructions d’images. En une époque de production et de diffusion massive d’images, la peinture permet plus que jamais la création d’une vacuole réflexive et intemporelle. Marie-Anita Gaube fabrique des images qui résistent aux effets de la mode et de la communication. Ses tableaux s’engagent dans la nécessité que l’homme a toujours eu de peindre pour se comprendre.

    Texte pour la galerie HORS-CADRE (Océane et Manon Sailly), exposition inaugurale au Bastille Design Centre, Paris 9-11 février 2018
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    1- Jacques Lacan
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    Thème : Arts plastiques