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  • Germain Caminade

    Germain Caminade

    Artiste, peintre, graphiste

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    Il y a 7 ans

    / Oeuvres / Dark Venus (2016)

    Thème : Arts plastiques
  • Dark venus H264

    Il y a 7 ans

    / Oeuvres / Dark Venus (2016)

    Thème : Arts plastiques
  • Dark venus

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    Lorem
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    Thème : Arts plastiques
  • Marguerite Pilven

    Marguerite Pilven

    Critique d'Art, Commissaire d'exposition

    www.margueritepilven.net

    Jéremy Berton, Héroïque fantaisie

    Il y a 6 ans

    / Articles

    Jéremy Berton, Héroïque fantaisie
    L’approche méticuleuse de Jérémy Berton tient probablement à ce que « le quotidien est ce qu’il y a de plus difficile à découvrir. »1 Son interprétation d’objets domestiques est méthodique, guidée par la multiplicité des expériences formelles enrichissant une histoire de la sculpture qu’il connaît bien. Une histoire qui, depuis les assemblages d’objets réalisés par Picasso, a souhaité rétablir une continuité entre l’artistique et l’ordinaire, par le biais de l’expérience esthétique. Cette expérience peut en effet surgir indifféremment « à partir d’un contexte reconnu comme artistique ou d’un autre reconnu comme ordinaire. »2. L’humour qui caractérise les réalisations de Jérémy Berton procède en réalité d’un entrelacement entre une approche réfléchie et une façon digressive, fantaisiste et inattendue, de traiter les objets qu’il choisit de considérer. La sculpture intitulée Set en est l’exemple le plus direct parmi les œuvres qu’il expose au POCTB, en ce qu’elle règle de manière inattendue la question de la table par une double opération de recouvrement et de soustraction.

    Est donc exposé ici un ensemble de sculptures réalisées depuis 2013, année où de passage en résidence dans un manoir, avec pour seul bagage un sac de plâtre, Jérémy Berton remarque des motifs drapés  « en plis de serviette » qui ornent les meubles. Comment ce motif trouverait-il à s’incarner dans le plâtre ? Voici la question à laquelle il s’attelle en ornant tout d’abord un balai. Travaillé de façon lisse et très graphique, le plâtre emprunte au marbre sa beauté aristocratique. La tête du balai forme un socle qui a l’élégance d’une collerette amidonnée. Le torchon aux formes molles vient coiffer, telle une perruque 18e, le sommet du manche.  Il y a quelque chose de l’esprit surréaliste dans ces télescopages de styles, ces renversements esthétiques des valeurs, ces migrations de matériaux et l’anthropomorphisation de l’objet.

    De mêmes formulations métonymiques s’organisent sur la table de Picnic. On peut y projeter une relation implicite entre un rouleau de Sopalin qui pavoise et une serviette qui dégoise, (ces objets empruntant leurs contours profilés à ceux des phylactères, ancêtres médiévaux de la bulle de bande dessinée). Au centre de la table, un parasol semble avoir arbitré leurs échanges et suspendu leur bavardage en se fermant, façon baissé de rideau. L’étrangeté de cet ensemble  repose sur un paradoxe : représenter des objets associés à des activités quotidiennes et les faire migrer vers l’inutilité de l’art, c’est à dire les convertir en des sculptures. Cette conversion, ou sublimation, peut expliquer le caractère suspendu qui caractérise nombreuses des sculptures exposées, et comme saisies dans un silence que vient amplifier leur blancheur.

    La série de 6 pièces murales intitulée Drapés, un travail de variation minimaliste du torchon de cuisine, poursuit cette épure silencieuse des objets. Jérémy Berton s’y concentre plus précisément sur l’écart entre la géométrie, assez protocolaire, et le pli, l’aléatoire ; l’association du compas, systématique, et du dessin à main levée. Il est amusant de voir, au fil de ces variations, comment ce principe l’emporte finalement sur le sujet lui-même, au point d’en permettre quelques interprétations incongrues. Cet exercice formel semble poser à Jérémy Berton des défis si jubilatoires qu’il en amplifie la problématique avec la réalisation de Shelter, un drap reposant sur un étendoir à linge. L’étude de formes triangulaires ou losanges se complexifie, le volume et les plis du drap ayant cette fois-ci à coïncider avec la structure de l’étendoir. Autre tour de passe-passe, illusionniste cette fois-ci : convertir une micro- architecture massive (la sculpture porte bien son nom !) en un objet d’apparence plane, fluide, légère. De nouveau la forme du drap s’essentialise, elle devient précieuse par sa qualité graphique, sa densité. Comique par l’écart qu’elle ouvre et comble à la fois, entre ce qu’elle représente et ce qu’elle est effectivement, cette sculpture interroge avec force le rapport entre le réel et sa représentation ; rapport qu’une approche poétique du monde met constamment en jeu.

    Les toutes dernières réalisations en date de Jérémy Berton, deux « miroirs » placé dans la vitrine de la galerie et visible depuis la rue, annoncent en quelque sorte l’esprit de cette exposition. Ils viennent également confirmer le goût marqué de Jérémy Berton pour le dessin, le traitement de la surface et du plan, et l’étude de possibles décalages avec le volume qu’ils enveloppent. Cet aspect de son travail, lié à des enjeux de perception et d’illusion, rappelle parfois celui de l’artiste Richard Artschwager et son propos manifeste : “Sculpture is for the touch, painting is for the eye. I wanted to make a sculpture for the eye and a painting for the touch.”

    Marguerite Pilven, octobre 2017
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    1 Maurice Blanchot, L’entretien infini, Paris, Gallimard « Blanche », 1969, p.355
    2 Barbara Formis, Esthétique de la vie ordinaire, Paris Puf, 2010, p.44
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    Thème : Arts plastiques
  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    "Peaux d'Anne" la bande-annonce / the trailer

    Il y a 6 ans

    / Actualités

    "Peaux d'Anne" la bande-annonce / the trailer
    Voici la bande-annonce du film "Peaux d'Anne" court-métrage documentaire (33 mn, 2017) de Claude Grunspan autour de l'oeuvre picturale d'Anne Van Der Linden, avec Anne Van Der Linden, Jacques Noël, Bruno Richard, Robert Combas, Placid, Laurent Gervereau, Jean-Louis Costes, Sarah Fisthole, Jasmine Vegas Musiques : "Maldoror is Ded Ded Ded " par Current 93 - Domino Publishing "Sentimental Journey" de Brown, Homer, Green et "Didjoohaffun" de Jasmine Yousoufian par Jasmine Vegas
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    Exposition Riot girls prolongation

    Il y a 6 ans

    / Actualités

    • 1 - economie domestique 1
      economie domestique 1
    • 2 - economie 4
      economie 4
    • 3 - "Les petites guerrières" 2015
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    L'exposition Riot girls est prolongée jusqu'au 6 octobre 2017! voici quelques uns des travaux qu'on peut y voir, toiles et dessins.
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    2 nouvelles gravures

    Il y a 6 ans

    / Actualités

    • 1 - eau forte 1
      eau forte 1
    • 2 - eau forte 2
      eau forte 2
    • 3 - eau forte 3
      eau forte 3
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    Les ateliers Co op m'ont édité ces 2 eaux-fortes, à l'occasion de la sortie du livre "Le blason du garçon" par Nitcheva et Anne van der Linden
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  • "Le blason du garçon" la préface de Christophe Bier dans sa version initiale
    Juin 2017   Mon printemps fut miraculeusement vanderlindenien. Je fréquente les bons endroits pour le mériter. Il en existe encore à Paris qui dealent du stupre. La première trouvaille, quoi de plus naturel, est rue Gît-le-Cœur, au Regard Moderne. Jacques n’est plus là, les piles instables se sont évanouies. Jean-Pierre Faur a repris le flambeau à sa manière, plus classique dirait-on, mais les livres qui brûlent l’âme sont là, il faut fouiller, partout. Faur exhume des piles neuves de ses propres éditions. « Épuisées », elles n’étaient qu’ensevelies, dans la remise qui dégorgeait. D’anciens « Pierre la Police », des numéros du Sourire vertical maquettés par Gilles Berquet et, avec le rhodoïd imprimé, Heavy Meat, 1er trimestre 1995, premier livre sur les peintures à huile d’Anne Van der Linden. Inespéré, comme une pièce de la bibliophilie underground. Une semaine plus tard, rue Lamarck, chez le libraire Encre de Chine, un passionné de Siné et qui décore sa vitrine avec des couvertures de La Gueule ouverte illustrées par Angelo Di Marco – un homme de goût donc –, je déniche une toute petite plaquette agrafée, 15 x 17 cm, 16 pages en noir : Je veux être ton singe, texte & dessins de Anne Van der Linden, CBO éditions. Il y a même un envoi de l’auteur qui a écrit : « LA POÉSIE ça sent toujours mauvais ! » Je suis fasciné par la couverture sérigraphiée, de rouge, de noir et de gris métal, une femme rousse enlaçant un singe. Édition originale de 1999, conte exotique et cruel, un poil zoophile. Je me prends à rêver à une réédition de ce chef-d’œuvre de la pornographie clandestine, La Femme aux chiens. Un très grand texte, excitant, émouvant. Une femme qui s’ennuie découvre l’affection sexuelle des chiens, devient reine de la meute, s’abîme dans la lubricité canine. Anne Van der Linden l’illustrerait à merveille. Si j’étais une éminence rouge qui souffle à l’oreille des éditeurs des textes sulfureux, j’imposerais Anne Van der Linden. Un peu comme lorsque André Ruellan, brièvement directeur éditorial de la collection « Gore » du Fleuve Noir, avait imposé son copain Topor, qui ringardisa en une dizaine de couvertures l’illustrateur précédent.   Le 1er juin, je vais au salon du livre de Saint-Sulpice. Les éditeurs Anne et Shige y tiennent un stand rempli de graphzines et de situationnistes. Je leur apporte le livre que je viens d’éditer sur le dessinateur SM Joseph Farrel. De la mine de plomb, très hard, sans barrières, sans consentement, noir et bouleversant, ils sauront le vendre. Et voici que je trouve chez eux une poignée de Screw et deux autres Van der Linden en provenance directe de chez l’artiste, m’explique Shige. Je suis décidément comblé. Le Poil est une petite plaquette oblongue cousue des éditions Les 4 Mers, imprimée en noir et rouge en fin 1999. Des dessins au trait accompagnent un texte de Morvandiau. J’y vois justement une femme aux chiens, avec des gants noirs : le string et le soutien-gorge sont des têtes de clébards. Le Rationnement de l’air date de 1997, publié par l’Art Pénultième, sous une couverture muette en papier argenté qui renvoie la lumière. Il n’y a eu que 100 exemplaires. Drôle d’objet. Je ne comprends pas bien les textes, il y manque trop de ponctuations. Les dessins au trait d’Anne Van der Linden font ressentir une oppression domestique. Dans une chambre, une femme éviscérée et tranquille ; dans une cage d’escalier, deux femmes nues poignardées au couteau de cuisine, l’une au ventre, l’autre au sexe. L’artiste œuvre depuis des années dans le dessin de presse, publiant souvent dans VST – Vie Sociale et Traitements, revue de santé mentale des éditions Érès. Je voudrais diriger, ne serait-ce qu’un an, Le Nouveau Détective, conduire à sa pleine réussite le journal-étalon des folies sordides. Je reviendrais alors aux somptueuses couvertures dessinées, propulserais Anne Van der Linden en hérétique héritière du génial Di Marco. Elle oserait ce que le farceur Angelo s’est toujours interdit. Il figeait les drames sexuels dans la seconde de tension qui précédait l’irrémédiable. Anne se complairait dans l’acte dément, dans la beauté scabreuse du résultat : des corps en convulsions, qui s’emmêlent et se mutilent. Dans les kiosques, chaque semaine, un dessin en couleurs, grand format, nous éclabousserait : La fille-mère dévorait chaque jour un peu de son enfant ; Elle avait greffé la gueule de son lévrier sur le cou de son amant ; Il l’aimait pour ses fèces ; Il portait la nuit la poitrine découpée de son épouse, etc.   Le 2 juin, je me croyais rassasié d’Anne Van der Linden. Or je me rends à Ménilmontant, au Monte-en-l’Air, pour y acheter la compilation des Man Bag de Stu Mead, sortie chez Divus. Et je tombe sur le tout sérigraphié Pot Pourri publié par Le Dernier Cri et une rareté de 1999, chez CBO, Bovary’s Boys, tirée à 120 exemplaires. Ça fait six ! En quelques jours…   Quand, à la fin de ce mois de juin, Anne Van der Linden me contacte pour me demander une préface, je ne suis donc presque pas surpris. À force de croiser ainsi sa production, un sortilège s’en est mêlé. Le collectionneur attentif est récompensé pour sa passion : un ouvrage inédit cette fois, à paraître. Le Blason du garçon peut se lire comme une histoire de démembrements et d’anthropophagie passionnelle. Ce ne sont plus les personnages qui débitent les corps, mais les artistes, par les mots de Nitcheva Osanna, par les gravures d’AVDL, dans une énumération fétichiste des abattis des garçons, non sans un humour vache. Le blason est un exercice poétique traditionnellement réservé au corps de la femme. Les poètes y trahissaient leur fascination de la femme, un corps-énigme qu’ils ne parvenaient jamais à élucider. Nos deux poétesses sont frappées de la même fatale malédiction : quel secret renferme le sexe opposé ? Avant-bras, bouche, cheveux, douces bourses aux œufs d’or, détachées et suspendues en salle de sport pour boxeuses à l’entraînement, cuisses, doigts, fesses, hanches, pieds, pièces amoureusement détachées, dépecées, gilet en torse masculin qui brouille les genres. Ce livre est l’éloge d’un mystère.   Christophe Bier
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    News d'octobre

    Il y a 6 ans

    / Actualités

    • 1 - dkelvin
      dkelvin
    • 2 - inmontrables
      inmontrables
    • 3 - blason 2
      blason 2
    Jeudi 19 octobre de 18h30 à 20h
    à la librairie-videoclub Hors circuit, Paris

    Rencontre/ signature avec d.kelvin et Anne van der Linden

    à l'occasion de la sortie du livre Etat de citadelle de d.kelvin
    aux éditions du Yunnan, avec des dessins de Anne van der Linden

    Hors-circuits, 4 rue de Nemours, 75011 Paris
    Métro Oberkampf/Parmentier
    https://www.horscircuits.com/site.php?type=P&id=2

    jeudi 26 octobre à partir de 18h30
    à la librairie Un regard Moderne, Paris

    Présentation du livre
    "Le blason du garçon"  Anne van der Linden et Nitcheva
    éditions Co-op, collection Ready Read

    dédicaces et lecture - performance de Nitcheva

    + exposition du 26 octobre au 4 novembre 2017
    présentation des dessins originaux du livre + tailles douces éditées pour l'occasion + sérigraphies

    Un regard moderne, 10, rue Gît-le-Cœur 75006 Paris
    metro Saint-Michel tel 01 43 29 13 93

    Jeudi 26 octobre à la galerie LELAB Marseille

    Exposition de groupe "Les inmontrables"
    du 26 octobre au 18 novembre

    LELAB 3 rue Bussy l'Indien 13006 Marseille
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