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  • "Arts et métiers du livre"  un article de Christophe Comentale à propos du livre "Economie domestique" éditons Alain Beaulet

    Lorsque j’ai consacré en 2011 (n° 283 d’AML) un portrait à Anne van der Linden, j’avais montré l’universalité paradoxale de ses images, somptueuses, outrancières, outrageantes parfois, dans la mesure où cette dessinatrice, graveuse, peintre, passe outre les interdits, ceux qui mettent à nu les fantasmes les plus extrêmes. Cofondatrice de la revue Freak Wave, la peinture d’Anne van der Linden et son œuvre graphique semblent surgis d’un surréalisme délirant pour décrire un univers fantastique, cauchemardesque, irréel et souvent ignoble dans le sillage des tableaux de Jérôme Bosch et de l'œuvre de Sade.
    Cette édition, outre le florilège d’œuvres qu’elle contient, fait aussi pénétrer dans le rythme intime, raffiné, du carnet avec des pleines pages mais aussi quatre tondi qui renvoient au monde secret des épisodes intimes décrits dans les bestiaires et au fil des nouvelles et récits médiévaux mais, en l’occurrence aussi au XXIe siècle ! Comme le rappelle très discrètement Alain Beaulet en bas de la troisième de couverture, « la collection des Petits carnets a été initiée sur une idée de François Avril d’après les petits livres de vœux de nouvel an de Louis Bocquet »,  tradition qui existe encore chez nombre d’éditeurs qui donnent au livre toute sa densité. La collection a commencé en 1984, elle regroupe « les auteurs les plus prestigieux et les plus novateurs du dessin dit de bande dessinée. Une manière d'adoucir le temps qui passe » conclue l’éditeur. Parmi ces auteurs, Pascal Doury, Loustal Mandryka, François Avril… Pour le reste, le site est bien fait et clair ! Et l’on y voit également les dessins d’Anne van der Linden !

    Anne van der Linden, Economie domestique. Alain Beaulet : Chatenay-Malabry, 2015. 32 p. : [7] dessins. (coll. Petits carnets ; 45)
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  • Un article  dans "Arts et métiers du livre" à propos du livre "Economie domestique" editions Alain Beaulet

    Cofondatrice de la revue Freak Wave, la peinture d’Anne van der Linden et son œuvre graphique semblent surgis d’un surréalisme délirant pour décrire un univers fantastique, cauchemardesque, irréel et souvent ignoble dans le sillage des tableaux de Jérôme Bosch et de l'œuvre de Sade.
    Cette édition, outre le florilège d’œuvres qu’elle contient, fait aussi pénétrer dans le rythme intime, raffiné, du carnet avec des pleines pages mais aussi quatre tondi qui renvoient au monde secret des épisodes intimes décrits dans les bestiaires et au fil des nouvelles et récits médiévaux mais, en l’occurrence aussi au XXIe siècle ! Comme le rappelle très discrètement Alain Beaulet en bas de la troisième de couverture, « la collection des Petits carnets a été initiée sur une idée de François Avril d’après les petits livres de vœux de nouvel an de Louis Bocquet »,  tradition qui existe encore chez nombre d’éditeurs qui donnent au livre toute sa densité. La collection a commencé en 1984, elle regroupe « les auteurs les plus prestigieux et les plus novateurs du dessin dit de bande dessinée. Une manière d'adoucir le temps qui passe » conclue l’éditeur. Parmi ces auteurs, Pascal Doury, Loustal Mandryka, François Avril… Pour le reste, le site est bien fait et clair ! Et l’on y voit également les dessins d’Anne van der Linden !
    (ChC)
    Anne van der Linden, Economie domestique. Alain Beaulet : Chatenay-Malabry, 2015. 32 p. : [7] dessins. (coll. Petits carnets ; 45)
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    Signatures le 8 mars 2016

    Il y a 9 ans

    / Actualités

    Signatures le 8 mars 2016
    Chantal Montellier et moi-même dédicacerons nos livres mardi 8 mars entre 14 et 17h dans l'exposition Egalité mon oeil ! espace Oscar Niemeyer, 75019 Paris metro Colonel Fabien
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    Vendredi 26 février 2016 au Cirque Electrique!

    Il y a 9 ans

    / Actualités

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    ATTENTION MESDAMES ET MESSIEURS! Ce VENDREDI 26 FEVRIER, Claude Grunspan et moi passons l'épreuve des 7 minutes au FABULEUX CABARET ELECTRIQUE!
    Sur une proposition éclairée de Kiki Picasso, je vous présenterai mon travail, accompagnée par Claude à la caméra.

    Le spectacle du Cirque électrique commence à 21h , ouverture des portes à 19h

    Le Cirque Electrique
    Place du Maquis du Vercors, 75020 Paris metro porte des Lilas
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  • Anne Van Der Linden

    Anne Van Der Linden

    Artiste peintre et dessinatrice

    www.annevanderlinden.net

    Winner!

    Il y a 9 ans

    / Actualités

    Winner!

    Un petit gif animé que j'ai réalisé au début du 21ème siècle à partir du livre en sérigraphie "Bise d'Anne" éditions CBO
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    Je présente quelques dessins dans les vitrines Artemisia de l’exposition
    "Egalité mon œil ! un manifeste contre l’image sexiste des femmes dans la pub »

    Du 8 février au 8 mars – Entrée libre
    Vernissage ouvert à tou-te-s  le 8 février à 20h
    Espace Niemeyer – Siège du Parti communiste – 2, rue Mathurin Moreau –  Paris 19e
    Du mardi au vendredi de 9h à 18h30 – Le samedi de 10h30 à 17h.
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  • Marguerite Pilven

    Marguerite Pilven

    Critique d'Art, Commissaire d'exposition

    www.margueritepilven.net

    Les plaisirs et les jours

    Il y a 9 ans

    / Articles

    Les plaisirs et les jours
    "Un plaisir délicieux m'avait envahi, en me remplissant d'une essence précieuse. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel, d'où avait pu me venir cette puissante joie ?"
    Voici les mots écrits par Marcel Proust après avoir croqué dans une petite madeleine trempée dans du thé.  Comment se fait-il que des phénomènes si infimes puissent nous éveiller à notre propre sensibilité ? Voilà sans doute l'un des pouvoirs de la création artistique.

    En intitulant mon exposition Les plaisirs et les jours, je prends Marcel Proust pour figure inspiratrice et convoque également la notion de plaisir, trop rarement invitée à rejoindre le lexique de l'art contemporain. Il se trouve pourtant dans l'étymologie du mot savoir la notion de "sapere", ou saveur...Savoir et plaisir semblent faire bon ménage, si l'on en croit aussi le philosophe Spinoza dont on peut dire que la pensée invite essentiellement à plus de discernement.
    Car je si ne suis pas adepte des croisades anti-ceci et pro-cela, je crois en revanche dans le pouvoir optique des mots. L'écriture peut décrasser le regard lorsqu'elle permet d'établir des distinctions à l'intérieur d'une réalité perçue de façon agglomérante, par assimilations et comparaisons hâtives; vision agglomérante et morne dont se repaissent les passions tristes et ne contribuant en rien à dévoiler la réalité subtile des êtres et des choses.
    Car il existe un terrible pouvoir couvrant des mots.

    En choisissant de me pencher sur une "cuisine" de l'art et en convoquant des artistes aux esthétiques et pratiques très différentes, je m'interroge sur ce que leur activité contient de singulier, dans le sens quasi idiosyncrasique du terme, et en quoi, par le seul fait de provoquer des formes inutiles et non attendues, elle est une forme de résistance à la banalité croissante du monde, dans ses visions les plus communément partagées. Une résistance qui passe par une forme de détachement et d'humour, un comportement moins autoritaire et plus individué à l'égard du temps de l'action et de l'espace des projections.

    Note d'intention de l'exposition Les plaisirs et les jours, conçue sur une invitation de l'Atelier Blanc et visible du 19 février au 1er mai 2016
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    Thème : Arts plastiques
    • 1 - bonnet
      bonnet
    • 2 - @ corinne bonnet
      @ corinne bonnet
    • 3 - bonnet expoolivia
      bonnet expoolivia
    Olivia Clavel, France de Ranchin, Laetitia Grib Fistarol et moi pour l'exposition sur l'Au-delà en novembre 2015, galerie Corinne Bonnet, Paris
    @Philippe Lagautrière
    + un article à propos de l'expo sur le blog de Renaud Monfourny, les Inrocks
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  • Marguerite Pilven

    Marguerite Pilven

    Critique d'Art, Commissaire d'exposition

    www.margueritepilven.net

    Kristina Irobalieva - Iron Palm

    Il y a 9 ans

    / Articles

    Kristina Irobalieva - Iron Palm
    Peintre de formation classique, l'artiste bulgare Kristina Irobalieva a commencé par réaliser des tableaux de grand format, d'esprit postmoderniste où se devinent parfois les influences de Jörg Immendorf et de Martin Kippenberger. Depuis 2009, elle fait aussi de la sculpture et des installations, inscrivant toujours plus sa pratique de peintre dans le contexte élargi d'une histoire des formes et de leurs interprétations. Elève de Simon Starling lors d’un échange d'étude Erasmus à la Städelschule de Francfort, Kristina Irobalieva s’intéresse au potentiel narratif contenu dans l'objet. Des possibilités  qu'elle analyse, dissèque et réinvente en travaillant la matérialité, la mise en situation et le contexte d’apparition de ses œuvres.

    "Déconstruire, c'est comprendre" dit-elle. Elle a d'ailleurs choisi pour titre de son exposition "Iron Palm". Dans les arts martiaux, c'est le nom d'une technique qui consiste à se concentrer pour casser un objet solide à main nue. Et de fait, elle nous entoure ici de fragments et de ruines. Le visiteur circulera sans doute avec hésitation dans cet ensemble d'une simplicité parfaitement réglée. La texture curieuse d'un ensemble tableaux déclinant une même image le fera s'approcher et interroger du regard leurs surfaces accidentées. Il remarquera que l'entremêlement végétal qui en forme le motif s'évanouit dans l'épaisseur et les brillances provoquées par les accidents de surface.

    Ce qui se livre soudain et relègue un instant le motif, c'est une gestuelle picturale qui mime plus qu'elle ne peint pour fabriquer un effet de recouvrement à l'enduit qui assimile la toile à un mur. En faisant ressembler ses tableaux à des morceaux d'une fresque artificiellement vieillis, Kristina Irobalieva les dote d’une histoire, d’une antériorité et d’une origine qu’ils n’ont pas. Elle en fait des objets de curiosité autonomes qui basculent dans un espace ouvert, à commencer par celui qui s'ouvre entre l'apparence de l'œuvre et sa nature réelle.

    Un sentiment profond de la volatilité de nos repères d'appréciations semble travailler l'œuvre de Kristina Irobalieva, à la fois réflexive et poétique. Mais c'est sans nostalgie, pour explorer, au contraire, la charge fictionnelle contenue dans le flottement du sens. Irobalieva dit vouloir "définir la forme tout en la gardant ouverte". Son œuvre peut aussi contenir une dose d'espièglerie lorsqu'il s'agit de perturber cette habitude de tout spectateur : vouloir faire coïncider ce qu'il voit avec ce qu'il sait1.

    En contrepoint de cette série de tableaux, des fers à béton torsadés réalisés en céramique sont exposés sur des étagères. Isolés de toute structure d'ensemble, à la façon des tableaux, leur désactivation induit une forme d'attente, un temps suspendu. « Loin de la colonne antique dont les romantiques ont pu faire leur modèle, la ruine contemporaine est le miroir d’un présent qui contemple, non sans frissons, son propre espace déserté, rendu à la vie des choses » écrit Diane Scott 2. Les fers à béton forment surtout un vide, une vacance devenue tangible, tandis que les tableaux alignés ne sont pas sans rappeler un principe d'exposition similaire à celui des Nymphéas de Monet exposés à l'Orangerie et "donnant l'illusion d'un tout sans fin", pour reprendre les mots du peintre.

    Ce temps suspendu, Irobalieva en a fait l'expérience en Bulgarie, dans le contexte post 89 des Balkans. Elle a connu un moment de l'histoire de son pays où l'on cherchait absurdement à reproduire le passé pour éviter tout devenir incertain. La ruine contemporaine, au contraire, est le symptôme d'un excès, d'un emballement du temps de production qui fabrique des objets fantômes, persistances absurdes d'un présent tué dans l'œuf. Ce sont ces fameuses "ruins in reverse" hantant le paysage urbain du New Jersey qui fascinaient déjà Robert Smithson en 1967,  autre artiste de référence pour Irobalieva.

    Si le sujet de la ruine, de la catastrophe et de l'utopie est à la mode, Kristina Irobalieva ne se laisse pour autant jamais fasciner par son esthétique romantique ou mélancolique. C'est plutôt l'état de ruine qui l'intéresse, cette "vie des choses" qui rejetées hors de leur trajectoire fonctionnelle se livrent dans leur matérialité. C'est l'opacité même de cette matière, sa valeur d'incarnation et sa puissance d'illusion dont Kristina Irobalieva interroge les possibilités par le recours au simulacre. Ses œuvres sont des supports de réflexion sur l'historicité des valeurs associées aux objets, que ces derniers soient artistiques ou fonctionnels. Elles sont également des supports de projections dont chaque nouvelle exposition construit le scénario.

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    [1] La remarque est de Christian Boltanski : "d'une manière générale, je pense que nous essayons constamment dans la vie de faire coïncider ce que nous voyons avec ce que nous savons". Extrait d'un entretien avec Delphine Renard, Boltanski, Paris : Centre Pompidou, 1984.
    [2] Revue Vacarme, Diane Scott, Nos ruines, 26 juin 2012. www.vacarme.org

    Communiqué de presse pour la galerie Vincent Sator - exposition du 10 mars au 9 avril 2016.
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    Thème : Arts plastiques
    • 1 - libertaire 1
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    • + 4 media(s)
    Avec les photos de Zazoum Tcherev + Christophe Siebert et Nina Zivancevic pour la soirée de lectures et performances
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