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(1996 et 1970)
- Que je t’aime
- Ceux que l’amour a blessés
Rêve et amour (1968)
- En rêve
- Je pars demain
J’ai écrit très vite, en fin d’après midi, cet arrangement, en employant un ensemble de cuivres inusité ici, à l’époque, puis je suis sorti dîner au restaurant avec des amis, confiant ma fille à sa baby sitteuse.
Quand je suis rentré, tard dans la nuit, j’ai pu constater que la jeune fille au pair, ne trouvant pas de papier à dessin, avait abandonné mes partitions toutes fraîches à ma fille pour tester sa nouvelle gamme de markers indélébiles et y laisser courir son inspiration.
J’ai réécrit à la va vite l’arrangement dans la nuit, mon copiste à côté de moi, pour enregistrer au studio le lendemain matin.
Je me souviens de Jean Schultheis à la batterie. -
Brigitte Fontaine est... folle ! (1968)
- Il pleut
- Je suis inadaptée
- Mendelssohn
- Barbe à Papa
- Ça va faire un hit
- Quand tous les ghettos brûleront
L’enregistrement du disque “Brigitte est folle” a été le point de départ d’une amitié qui ne s’est jamais démentie.
Brigitte est pour moi une aristocrate de haut vol, en scène comme dans l’Ile Saint Louis.
La folie n’a rien à voir à l’histoire, mais plutôt sa fragilité, son désarroi face à un monde sans âme, sans style, d’une vulgarité tenace, et si étonnamment dépourvu de tout sens artistique.
Je ne sais pas trop pourquoi, je la fais rire, et elle semble sincèrement apprécier mes chansons.
Je l’ai emportée à Londres, en 2006, au Barbican Center, où elle a elle a été ovationnée. -
Symphonique (1990)
- Je les hais
- St Lazare
Je me suis retrouvé coincé en pleine révolution de velours au beau milieu d’un orchestre symphonique, en novembre 1989 à Prague, au cours de la préparation le nouveau spectacle de Véronique Samson, qui devait se dérouler au Théâtre du Châtelet.
La nuit, des gens venus de toute la province occupaient les lieux importants, groupés autour de fleurs et de bougies disposées le long des trottoirs brillants de poussier de charbon.
La place Venceslas était noire de monde, et j’étais ému aux larmes, frappé par le calme, la concentration, et la volonté qui émanait de cette foule, digne, debout dans la nuit froide de l’hiver, jouant son avenir en silence, prenant tant de risques en défiant l’autorité du régime.
Beaucoup m’interpellaient : « dites partout ce qui se passe ici, faites le savoir chez vous, racontez le au monde entier ».Nous avons joué quinze jours à la fin décembre, au Châtelet, à Paris, avec Véronique et l’orchestre de Prague, un magnifique souvenir.
Le soir de Noël, avant le spectacle, un violoniste perdu sur la grande scène mal éclairée se mit à jouer une mélodie triste, un ancien cantique tchèque.
Un par un, descendus des loges, les cent musiciens de l’orchestre, si loin de chez eux, se sont joints à lui, hautbois de Stare Metso, flûtes de Terezin, contrebasses du Maïsel, zymbalum de Malé Nàmesti, pour créer une si belle orchestration, que je ne pourrai jamais l’écrire