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  • Lubiana

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    Dans les années 70, je dirigeai une musique de film à L’opéra de Lubiana, dont les musiciens étaient sous le régime militaire, comme dans tous les orchestres officiels, même s’ils ne jouaient pas en uniforme. C’est ainsi que j’appris que mon interprète était adjudant régisseur d’orchestre, alors que le copiste, qui travaillait la nuit, à la bougie, a cause des coupures d’électricité, n’était que deuxième classe.Au cours de la première matinée d’enregistrement sur la petite scène du théâtre, j’eus à rectifier des erreurs minimes dans les parties des cors, dues à l’inattention des deux instrumentistes, à la copie, ou bien peut-être tout simplement à moi. Après déjeuner, un ou deux accidents anodins furent de nouveau détectés chez les cornistes, mais l’enregistrement se passait bien et j’étais très content, comme je l’affirmai à mon interprète. Le lendemain, retrouvant avec joie les musiciens, déjà installés sur scène, je constatai que les deux cornistes n’étaient pas les mêmes que la veille. Comme je m’en étonnai au près de mon adjudant régisseur interprète, il me répondit que les deux hommes avaient été consignés pour deux jours dans une prison militaire, à la suite de mes observations.Je terminai rapidement l’enregistrement sans plus oser risquer la moindre réflexion qui aurait pu jeter le personnel de l’Opéra en prison pour des années, si j’avais dévoilé le fond de ma pensée.
    Je n’ai plus jamais réécouté cet enregistrement.
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  • Chansons sur scène

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    Je suis toujours très heureux de sortir.
    J’adore aller au spectacle.
    Je vais au spectacle depuis que je suis tout petit : Marionnettes, cirque, comédie, opéra, cabarets, club de jazz…
    Dans le temps j’étais dans la salle, avec le public.
    Et puis vint la mode des mises en scène « modernes », ou les acteurs balançaient des trucs à la tête des spectateurs, farine, hémoglobine, pavés.
    Un jour que j’étais au premier rang, j’ai pris un seau d’eau en pleine figure.
    Après çà, je demandais à être placé plutôt au balcon.
    Mais je ne m’y sentais pas bien.
    Alors maintenant je suis là, sur scène.
    On voit bienÉvidemment je sors moins souvent.
    Et puis il faut réserver sa place longtemps à l’avance.
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  • Klaxons

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    J’ai toujours aimé mélanger des instruments improbables, pianos déglingués, batterie en carton, caisses à savon, toy piano, ou dactylophone, avec des ustensiles, des outils, sirènes, enclumes, ou simplement des bruits de la vie. J’ai ainsi dirigé des orchestres de curés, avec cloches et ciboires, de bagnards, enchaînés à leur boulet, de ménagères, jouant bien en mesure de l’aspirateur, mixer électrique, ciseaux, machine à coudre à pédalier ou poêles à frire accordées.
    Mais celui qui m’a le plus intéressé était l’ensemble que j’avais monté pour le gala contre la peine de mort, parrainé par le biologiste Jean Rostand, au Palais des Sports, en 1971.
    C’était un orchestre composé d’une rythmique style bûcheron assez basique, un quatuor à cordes hoquetant des motifs répétitifs, et tout un pupitre de klaxons à poire, maniés par différents solistes de jazz. On peut tenir très longtemps avec un machin pareil, même face à une foule déchaînée (peut être étaient ce des partisans de la peine capitale) qui criait « au garage !»
    J’ai toujours aimé mélanger des instruments improbables, pianos déglingués, batterie en carton, caisses à savon, toy piano, ou dactylophone, avec des ustensiles, des outils, sirènes, enclumes, ou simplement des bruits de la vie. J’ai ainsi dirigé des orchestres de curés, avec cloches et ciboires, de bagnards, enchaînés à leur boulet, de ménagères, jouant bien en mesure de l’aspirateur, mixer électrique, ciseaux, machine à coudre à pédalier ou poêles à frire accordées. Mais celui qui m’a le plus intéressé était l’ensemble que j’avais monté pour le gala contre la peine de mort, parrainé par le biologiste Jean Rostand, au Palais des Sports, en 1971.C’était un orchestre composé d’une rythmique style bûcheron assez basique, un quatuor à cordes hoquetant des motifs répétitifs, et tout un pupitre de klaxons à poire, maniés par différents solistes de jazz. On peut tenir très longtemps avec un machin pareil, même face à une foule déchaînée (peut être étaient ce des partisans de la peine capitale) qui criait « au garage ! »
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  • Mon beau travelo

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    J’ai débuté en écrivant de la musique pour des ballets ; je conduisais l’orchestre dans la fosse, dos au public, les chaussons des ballerines juste sous mon nez.
    Après la tension du spectacle, nous allions nous calmer les nerfs dans des boites de nuit avec les danseuses et les danseurs du ballet.
    Très tard.
    Des voyages au long cours dans des endroits où l’on peut écouter de belles étrangères, des drôles d’humaines, avec des perruques blondes, chantant des standards en play back.
    Avec l’une d’elles, souvent, en rentrant au petit matin, autour de six heures, on achetait nos légumes au marché qui venait juste d’ouvrir, et en la regardant, avec ses poireaux dans son panier, sa perruque de travers, la barbe pointant sous le maquillage, les bas plissés, les talons vacillants, je la trouvais très touchante.
    J’ai débuté en écrivant de la musique pour des ballets ; je conduisais l’orchestre dans la fosse, dos au public, les chaussons des ballerines juste sous mon nez.Après la tension du spectacle, nous allions nous calmer les nerfs dans des boites de nuit avec les danseuses et les danseurs du ballet.Très tard.Des voyages au long cours dans des endroits où l’on peut écouter de belles étrangères, des drôles d’humaines, avec des perruques blondes, chantant des standards en play back.Avec l’une d’elles, souvent, en rentrant au petit matin, autour de six heures, on achetait nos légumes au marché qui venait juste d’ouvrir, et en la regardant, avec ses poireaux dans son panier, sa perruque de travers, la barbe pointant sous le maquillage, les bas plissés, les talons vacillants, je la trouvais très touchante.
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  • Étiquettes

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    Prix de la « Meilleure Cliente de l’Année 1988 » à la Redoute. (Bien mérité, celui là, délivré par la rédactrice en charge des distinctions honorifiques, département de la communication, direction shop casting prêt à vivre, à la suite d’achats simultanés de culottes tulle jacquard, dos mailles unies et dentelles doublées coton, hottes cuisine inox brossé 3 vitesses d’aspiration et taies d’oreiller santé modulables)Grand Prix de l’Humour Noir 1999 pour des raisons que je n’arrive pas toujours bien à analyser.Membre d’honneur de l’« AAAA », Association des Amis d’Alphonse Allais 2007 (« Où Alphonse Allais, nous irons »)
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  • Barbican Center

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    Andy Votel, Jim O’Rourque, David Holmes et bien d’autres DJ, réalisateurs ou compositeurs anglais me pressaient de distribuer « l’Enfant Assassin des Mouches » en Angleterre.
    Curieusement, la sortie du CD outre Manche provoqua un évènement, en regard du silence poli que j’avais constaté en France.
    A la sortie anglaise du disque, j’ai été tellement surpris par les réactions enthousiastes des journalistes qui m’appelaient, que j’ai pensé un moment qu’ils se moquaient de moi.
    Andy me proposa, en 2005, de monter l’Enfant Assassin des Mouches sur scène, à Londres, avec dix musiciens, mais malheureusement, on allait au casse pipe avec une si petite formation.
    Quelques mois plus tard, vingt musiciens, obligés d’abandonner l’idée, à regret, mêmes raisons.
    En janvier 2006, Andy et Doug de Finders & Keepers avaient convaincu Bryn Ormrod, du Barbican Center, un magnifique théâtre londonien de deux mille cinq cent places, de produire un spectacle composé de « l’Enfant Assassin des Mouches » et « Melody Nelson », avec l’orchestre de concert de la BBC, cinquante choristes du Crouch Festival End Chorus, une rythmique mythique composée de Herbie Flowers, Big Jim Sullivan, Douggie Wright, Vick Flic, Cliff Hall et Graham Clark, et des invités prestigieux, comme Jarvis Cocker, Gruff Rhyss, Badly Drown Boy, Mick Harvey, Brigitte Fontaine et bien d’autres. Plus de cent personnes sur scène, venant d’Angleterre, d’Australie, des USA, de France et du Japon.
    Impossible de refuser un truc pareil.
    Oct.21th 2006, Barbican Center, London.
    Ce fus un accueil incroyable, comme je n’en avais jamais connu en France, et toutes mes conneries, les bruitages de l’Enfant Assassin des Mouches, machine à coudre, mixeurs, poêle à frire de Michel Musseau, les ciseaux vengeurs et les papiers déchirés du petit Marcel Valty, les bombes insecticides des choristes, les klaxons du quatuor à cordes d’enfants eurent pas mal de succès avec le public de Londres.
    Quand à Melody Nelson, c’est maintenant un classique ici, et les chanteurs ont été ovationnés, et chaleureusement remerciés par le public.
    Andy Votel, Jim O’Rourque, David Holmes et bien d’autres DJ, réalisateurs ou compositeurs anglais me pressaient de distribuer « l’Enfant Assassin des Mouches » en Angleterre.Curieusement, la sortie du CD outre Manche provoqua un évènement, en regard du silence poli que j’avais constaté en France.A la sortie anglaise du disque, j’ai été tellement surpris par les réactions enthousiastes des journalistes qui m’appelaient, que j’ai pensé un moment qu’ils se moquaient de moi.Andy me proposa, en 2005, de monter l’Enfant Assassin des Mouches sur scène, à Londres, avec dix musiciens, mais malheureusement, on allait au casse pipe avec une si petite formation.Quelques mois plus tard, vingt musiciens, obligés d’abandonner l’idée, à regret, mêmes raisons.En janvier 2006, Andy et Doug de Finders & Keepers avaient convaincu Bryn Ormrod, du Barbican Center, un magnifique théâtre londonien de deux mille cinq cent places, de produire un spectacle composé de « l’Enfant Assassin des Mouches » et « Melody Nelson », avec l’orchestre de concert de la BBC, cinquante choristes du Crouch Festival End Chorus, une rythmique mythique composée de Herbie Flowers, Big Jim Sullivan, Douggie Wright, Vick Flic, Cliff Hall et Graham Clark, et des invités prestigieux, comme Jarvis Cocker, Gruff Rhyss, Badly Drown Boy, Mick Harvey, Brigitte Fontaine et bien d’autres. Plus de cent personnes sur scène, venant d’Angleterre, d’Australie, des USA, de France et du Japon.Impossible de refuser un truc pareil. Oct.21th 2006, Barbican Center, London. Ce fut un accueil incroyable, comme je n’en avais jamais connu en France, et toutes mes conneries, les bruitages de l’Enfant Assassin des Mouches, machine à coudre, mixeurs, poêle à frire de Michel Musseau, les ciseaux vengeurs et les papiers déchirés du petit Marcel Valty, les bombes insecticides des choristes, les klaxons du quatuor à cordes d’enfants eurent pas mal de succès avec le public de Londres.Quand à Melody Nelson, c’est maintenant un classique ici, et les chanteurs ont été ovationnés, et chaleureusement remerciés par le public.
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  • Martial Solal

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    J’ai passé six mois à Hérouville, chez Michel Magne, à arranger ses musiques de film. Comme je n’y connaissais absolument rien à la musique, je m’autorisais des trucs barrés, des alliages improbables genre harpe-grosse caisse, avec tuba dans le suraigu et cor de chasse solo. Pour moi c’était sans risque : si je me plantais, c’est Michel qui prenait ! Aujourd’hui, je mesure la chance dont j’ai bénéficié : J’avais tous les jours un orchestre à ma disposition pour expérimenter mes conneries.
    Quand Michel m’a confié les arrangements du disque de Martial Solal, j’étais ébloui. J’avais vingt trois ans et la responsabilité était écrasante. J’étais impressionné par la stature de Martial Solal, un immense soliste, un musicien qui a suivi sa voie à lui, avec un style personnel très fort, qui n’a jamais imité personne, et qui est d’ailleurs inimitable.
    Il m’a fallu tordre les thèmes de Michel en fonction de l’identité de Martial Solal tout en m’inspirant des grands du jazz moderne, Thelonius Monk, André Hodeir, et les deux Evans, Bill et Gil, mes idoles, que j’écoutais sur mon Tepaz. Michel m’avait donné carte blanche, « aucune censure, fonce ! » Il voulait que j’aille vers un truc déjanté et éclatant. Mon goût pour l’insolence et le délire organisés le faisait rire. J’ai essayé toutes sortes de bêtises, fausses improvisations, séquences énervées, écrites sur une seule note, formules rythmiques simultanées, mélodies déstructurées, dissonances, diabolus in musica, phrases incohérentes, faux départs, tout y passait, en essayant de donner l’impression de n’importe quoi et de fouillis, mais d’une extrême rigueur, sinon c’est pas drôle. Tout a été enregistré en direct, et je me suis beaucoup amusé en observant la méfiance réciproque entre les musiciens dits « classiques », et ceux de la rythmique « jazz », Lolo Bellonzi et Paul Rovère, totalement paniqués par la présence des « plumiers » (c’est ainsi qu’ils nommaient les violonistes). A l’époque, ils n’avaient pas trop l’habitude de se côtoyer.
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  • F.B.I.

    Il y a 9 ans

    / Présentation / Anecdotes

    J’ai été engagé à Rio de Janeiro pour écrire les arrangements et diriger le grand orchestre qui accompagnait Mike Brandt à l’occasion d’un concours international de chansons. C’était peu après les évènements tragiques de Munich, et comme je faisais partie de la délégation israélienne, j’étais protégé par des agents du F.B.I., tout comme Mike, qui remarquait : « C’est dingue, on se croirait dans un film de gangsters ». En effet, trois colosses américains me suivaient jusque sur la plage de Copacabana, dans les vagues, le bas du pantalon relevé, mitraillette au poing ; c’était totalement loufoque, et je dois dire que nous formions une attraction très remarquée parmi les jolies ensoleillées, les belles paresseuses allongées sur le sable. En costume impeccable, ils campaient la nuit devant la porte de ma chambre et participaient avec enthousiasme à mon quotidien ; lorsque je rentrais dans un restaurant, ils s’installaient à la table d’à côté, revolver sur la table. Belle ambiance. Ils me conduisaient en voiture n’importe où, au gré de mes caprices, roulant à grande vitesse sur les trottoirs aux heures d’encombrements, grillant les feux rouges en faisant hurler leur sirène. Un matin que j’étais allé visiter le Jardin Botanique de Rio avec mon escorte, un touriste anglais, pris de panique à la vue des armes, s’était caché dans un massif de magnolias, et comme je l’approchais discrètement, profitant d’un moment de distraction de mes cerbères, il sorti sa tête toute rose des feuilles d’un arbuste, un doigt sur la bouche et me chuchota, avec extase, en guise d’explication : « it’s tea ! ». Il était en train de voler des boutures de thé du Brésil pour les repiquer chez lui !Au cours des répétitions avec Mike, j’ai rencontré l’immense artiste Astor Piazzola, qui participait au concert et m’a fait l’honneur de me choisir pour diriger son orchestre lors de sa venue à Paris à l’occasion d’une émission télévisée produite par Maritie et Gilbert Carpentier. Il n’était alors connu en France que par quelques musiciens amateurs de tango et de bandonéon, alors qu’il était depuis longtemps considéré comme un dieu vivant dans toute l’Amérique latine. Une magnifique rencontre, et une chance pour moi de m’enrichir au contact de son style extravagant et passionné, si particulier.On a perdu le concours.
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  • ITV Radio classique

    Il y a 9 ans

    / Actualités

    Enterview de Jean-Claude Vannier pour son passage en octobre 2008 à la citée de la musique.
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  • Suite de l'interview de Jean-Claude Vannier sur sa collaboration avec Serge Gainsbourg.
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