Un jour à la salle Chopin Pleyel où nous répétions, Guy me dit « J’ai l’idée d’un sketch de drague sur une musique de danse, j’imagine un jerk », (sorte de déhanchement compulsif sur un rythme simple en vogue dans ces années là).
En y réfléchissant, j’ai préféré enregistrer un thème un peu ringard, style slow rock, plus proche d’une drague serrée au bal du samedi soir de Saint André de Cubezac que de la gymnastique corrective du Bus Palladium.
J’ai quitté Paris peu après l’enregistrement, tous postes de radio et télévision éteints.
Un jour, au milieu de l’été, Guy me téléphona pour me dire que le disque était un succès, ce qui me laissa dubitatif, et m’inviter au casino de Deauville où il donnait son spectacle, ce dont je fus enchanté.
Au milieu du spectacle, alors que les hauts parleurs diffusèrent l’introduction de « la Drague », le public se mit à applaudir frénétiquement.
Ca n’était pas un succès, c’était un tube, ainsi que les nommait Boris Vian