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  • Claire Faÿ

    Claire Faÿ

    Graphiste, dessinatrice

    www.clairefay.net

    Eurovisions

    Il y a 13 ans

    / Clients

    Eurovisions

    Éditions du Centre Georges Pompidou
    Conception graphique et mise en page

    Thème : Graphisme
  • Marjolaine Sirieix

    Marjolaine Sirieix

    Artiste, graphiste, illustratrice

    www.marjolainesirieix.net

    T-shirt d'artiste agnes b.

    Il y a 13 ans

    / Clients

    • 1 - T-shirt d'artiste agnes b.
      T-shirt d'artiste agnes b.
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      T-shirt d'artiste agnes b.

    Editions de 3 designs pour la collection agnes b. Printemps-été 2011

    Thème : Illustration
  • Salle de bain

    Il y a 13 ans

    / Travaux

    • 1 - vue générale
      vue générale
    • 2 - détail
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    • 3 - vue générale ramassée
      vue générale ramassée
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    Thème : Arts plastiques
  • Texte par Aurélie Wacquant Mazura

    Il y a 13 ans

    / Travaux / Salle de bain

    Salle de bain (éclaté)

    Prenant acte des contraintes que le lieu impose, immense et ouvert sur l’extérieur tout l’été, Elvire Bonduelle et Bertrand Planes ont « bâti » pour cette exposition aux Tanneries une salle de bain géante. Mais non pas, comme on aimerait s’amuser à le croire, au sens où Gargantua s’y plairait à faire sa toilette…     
    Car si elle nous apparaît réellement géante, c’est que la salle de bain compose en fait avec une structure en éclaté, distendant complètement les proportions et donnant à la pièce une perspective infiniment étirée.
    Ainsi baignés dans une étrange étrangeté, nous sommes soudainement happés par cet espace blanc, livide, incroyablement net et immaculé, en tension avec le contexte même de l’installation, dont le cadre délabré nous rappelle que les Tanneries sont d’anciennes usines désaffectées. L’intimité à laquelle nous inviterait cette salle de bain, décor naturel pour un corps nu et propre, contraste alors singulièrement avec l’atmosphère encore laborieuse et impersonnelle de l’usine.
    Le travail in situ réalisé par nos deux artistes, fruit d’une résidence d’un mois aux Tanneries, révèle leur complexe appropriation des espaces. Car c’est en se confrontant eux mêmes à une surface aussi gigantesque, qui plus est sans vie, qu’Elvire Bonduelle et Bertrand Planes ont choisi de nous mettre en scène, tels des lilliputiens, dans un monde aux proportions absurdes et dans la salle la plus symbolique de notre habitat quotidien.
    Soudain en effet, comme si nous étions emportés par le conte, l’espace semble nous échapper, cauchemardesque, puisque chaque élément nous apparaît minuscule, inatteignable, absorbé par des distances incongrues. Eloignés les uns des autres, ils nous obligent à parcourir des lieues avant de les voir se rapprocher, et nous rappellent à notre fragilité d’humains, petits poucets contemporains. De luxueuse (le luxe serait-il vraiment l’espace ?) la salle de bain devient couloir de l’angoisse.
    Formant un immense ensemble vide, simplement ponctué ici ou là pour nous rappeler un semblant de réel, l’installation nous interroge sur les distorsions de l’espace contemporain, que nous avons l’habitude de vivre au quotidien contraint et réduit au strict minimum. Seulement s’il est ici immense et étendu, il en devient paradoxalement étonnamment inconfortable. Le vide nous confrontant soudain à la vanité de nos exigences.
    Quête du bonheur, rêve d’espace et de grandeurs, sont absorbés, anéantis presque par un décor devenu surréaliste à l’inquiétude plus que palpable.
    Elvire Bonduelle et Bertrand Planes jouent ici, comme ils nous ont habitué à le faire dans leurs travaux antérieurs, de notre perception. Mettant un point d’honneur à nous révéler, encore une fois - car nous ne voulons pas l’entendre – qu’elle nous joue naturellement des tours. Toujours techniquement infaillibles, répondant à de précieux calculs de mise en perspective, méticuleux et précis, les artistes, magiciens du quotidien, usent de la simple distorsion des proportions d’échelle pour rompre un équilibre visuel aux premiers abords confortable.

    Sur le principe du ready made, les objets simplement posés au milieu de l’espace, imperturbablement familiers, ont ici au final un autre rôle, celui de nous questionner sur notre rapport au monde.
    A l’image de la place toute symbolique - au cœur de la salle de bain - du miroir, telle une toute petite porte ouverte à Alice pour entrer dans le pays des merveilles, les artistes nous invitent à quitter le monde strictement matériel, des meubles ancré dans le sol, pour nous plonger dans un espace, cette fois-ci « mental », dans une évasion fantastique.
    Nous immergeant dans l’immensité de la salle de bain blanche, au cœur de l’usine devenue fantôme, ils nous engagent à pénétrer dans un univers, s’il est ultra carré et calculé, avant tout sensible. Spectateurs malmenés entre vie très réelle ou allégorie fantasmagorique, nous avons malgré tout à disposition, par cette échappée mentale, aussi bien le vide de la salle à remplir que la page blanche à carreaux de céramique pour coucher nos émotions.
    Proposition donc, l’installation nous offre le temps et l’espace - devenus rares - pour ressentir pleinement et laisser libre cours à nos émotions.

    Aurélie Wacquant Mazura
    Suite
    Thème : Arts plastiques
  • Objets-trouvés
    Mémoire de fin d'études ENSCI – les Ateliers.
    Sous la direction d'Aurélien Lemonier.
    2011.

    Quelle est la relation entre la ville et le design?

    Le design comme outil ou comme stratégie pouvant faire ressortir les espaces et les lieux où l’objet se fait médium, entre l’individu et la ville comme entre les individus eux-mêmes.Il est entendu que l’écriture des Objets-trouvés fut motivée par ces projets urbains réalisés au cours de mon cursus. Ces projets me questionnent : Quelle est la relation entre la ville et le design? Quel est le rôle du designer sur le territoire urbain? Comment l’objet contribue-t-il à créer l’espace de la citée?
    Telles furent mes premières problématiques. Naïvement j’ai pensé qu’il serait possible de définir clairement design puis ville pour en faire émerger une synthèse.
    Brutalement je comprends que trouver une relation entre ville et design était l’exercice d’une vie, mais surtout un terrible non sens : la ville et le design sont intrinsèquement des ensembles de relations et non des éléments. A mesure que je tente de caractériser les sujets design puis ville, ils fuient, ils m’échappent et je me perds dans une investigation infinie de définitions. C’est un fantasme de tenter de les circonscrire, il faut travailler par analogie puisqu’eux mêmes n’existent pas en eux mais par relation à.
    Je choisis donc de graviter autour de mes sujets par une liste de notions qui qualifient la ville. Je propose une collection de notions qui cheminent entre design et ville. Je les organisent sous la forme d’un abécédaire qui est la classification primaire d’une liste. De plus le plan d’une ville est orienté par une suite de lettres qui permettent de se repérer. Car il faut que je me repère. En effet, le choix des clefs d’entrées est dicté par mon envie de raconter des villes par des objets : les grands-ensembles par la voiture, Brasilia par l’avion, Paris par son mobilier. Néanmoins, au fur et à mesure de mon parcours d’écriture, je prends conscience que de l’organisation en plan je passe en trois dimensions : mes notions abordent la ville selon trois axes qui n’ont pas les mêmes portées : fonctionnelles, narrative, symbolique. Mon étude met en exergue trois propositions de regard sur la ville qui simultanément œuvrent à la production de l’espace urbain : la Fonction, la Temporalité et la Représentation. En disposant mon alphabet dans ces périodes de lecture j’obtiens un index aléatoire, un alphabet dans le désordre, qui est une proposition de forme sans début ni fin, dans laquelle il est possible d’entrer par le milieu. Ces trois périodes, quant à elles, illustrent des états de production de l’espace public :
    F comme Fonction est une approche de la ville comme nécessaire à l’homme. La ville est, dans ce premier axe d’étude, un ensemble de fonctions répondant aux besoins de l’urbain. Je propose de parcourir des villes transformées ou bâties par le progrès industriel avec l’idée qu’il est possible de réaliser un modèle fonctionnel de la ville. C’est la ville moderniste d’Haussmann à Le Corbusier qui cherchent des solutions définitives et permanentes, des modèles pour satisfaire les besoins du corps. T comme Temporalité est une période qui révèle les limites de la ville conçue comme une fonction : en effet, bien que nécessaire pour l’homme, la ville est aussi créée par l’Homme. Elle est habitée par l’homme qui n’est pas programmable. Si bien que la ville comme la condition humaine, est imparfaite, fuyante, évolutive. La ville est produite sur une tension entre ces deux influences paradoxales : la fonction et la temporalité.
    R comme Représentation propose une synthèse, dans laquelle l’espace de la ville se créée depuis un entre-deux : entre la ville réelle et la ville rêvée, entre fonction et fiction, entre le pragmatisme et l’utopisme. L’ensemble des trois périodes contribuent à la production de l’espace urbain. Produire un équilibre entre une ville usuelle et une ville culturelle correspond à faire émerger une représentation de ville et simultanément œuvre à créer de l’espace urbain. L’écriture du mémoire est pour moi l’occasion d'approfondir une pensée sur le design par la ville. Je constate à quel point la ville donne un statut particulier à l’objet : il répond à une fonction qui permet d’utiliser l’espace public. Mais en s’inscrivant dans une temporalité, il participe à la représentation de l’espace urbain : à travers ces dimensions, il construit la ville. Désormais la ville m’apparaît comme un prétexte qui me permet de comprendre ma discipline : le design se situe à l’interstice de sujets qu’il tente de relier.Quelle est la relation entre la ville et le design?
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    Thème : Design
    • 1 - 4 voies 4 vitesses
      4 voies 4 vitesses
    • 2 - plan-masse-jardins
      plan-masse-jardins
    • 3 - vue-de-jour-08-bis
      vue-de-jour-08-bis
    • + 2 media(s)

    Projet de dipôme.
    Sous la direction de Vincent Dupont-Rougier.
    Ensci 2011.

    Thème : Design
  • The Polaroid Collection, 2011, Hatje Cantz Verlag

    Thème : Photographie
  • 11. Nous ne savons plus qui nous sommes

    Il y a 13 ans

    / Albums / Nous ne savons plus qui nous sommes / Écouter

    (texte ch. guy / musique yann féry)

    dans la campagne vide
    où les voitures sont allées se coucher
    il n’y a pas âme qui vive
    pas un cri pas un chuchotement juste le vent
    fais tes  bagages  
    fais  tes bagages
    demain après la nuit tu sauras peut-être
    la date, le lieu, le jour où je suis tombée
    est-ce toi ? est-ce nous, est-ce moi ?
    nous ne savons plus qui nous sommes
    de l’air, du large, du bonheur, souffler, rêver, respirer
    plaqués contre des arbres, assis sur le sable
    ou de l’air sur la peau
    ou de l’air sur la peau
    le ciel sans jamais se demander
    juste de l’air sans jamais se demander
    juste de l’air sans jamais se demander
    sans se soucier
    sans se soucier de toi
    de toi
    sans jamais plus jamais plus se soucier de toi
    quel jour quelle heure quelle ambiguïté
    quel nouveau désir
    qui est mort, est-ce toi ? est-ce moi ?
    sommes-nous là ?
    qui aime ? qui a tué ? qui aime ? qui a aimé ?

    demain
    demain après la nuit
    les cendres
    la plénitude des cendres
    demain tu sauras peut-être cette date
    ce fameux jour où je suis tombée
    est-ce toi, est-ce nous qui sommes tombés ? est-ce moi ?
    nous ne savons plus qui nous sommes
    nous ne savons plus qui nous sommes
    nous ne savons plus qui
    nous somme(s)
    Suite
    Thème : Musique
  • 10. La détente

    Il y a 13 ans

    / Albums / Nous ne savons plus qui nous sommes / Écouter

    (texte catherine tresson / musique yann féry & ch. guy / arrgts daniel casimir)

    tu ne rêves plus sans arrêt le vent traverse la maison
    chaque jour un jour de plus à la fin même la mort s’en va                    
    l’idée tuante superlative de soi
    ce harcèlement cette injonction sans voix

    et pour mieux te descendre tu imagines même le luxe
    de choisir la cible                    

    trop vaste la tête qui fait de l’ombre aux pieds
    comme s’ils ne savaient pas mieux qu’elle            
    où elle va    

    le revolver
    la balle
    la détente
    Suite
    Thème : Musique
  • 9. Label société

    Il y a 13 ans

    / Albums / Nous ne savons plus qui nous sommes / Écouter

    (texte charlotte guy / musique yann féry)

    faire planer le mystère bien au-delà des mers
    quand puissance militaire rime avec ventre à terre
    toujours cette insolence qui réduit au silence
    les montrés du doigt, les mal nés, ceux qui pensent

    trouver les ADM, contrôler l’ADN
    verser pour la misère et faire trembler la Terre
    construire avec des armes et détruire le passé
    se nourrir aux engrais et prôner… la Sécurité

    protéger ses enfants de tout contre-courant
    déposer son argent aux mains des fructifiants
    pour ceux qui n’en n’ont pas il reste la Télé
    et pour pouvoir gagner il faut encore payer

    acquérir par le crime, imposer des mentors
    démocratie bovine c’est le nouveau décor
    quel décor pour nos rêves quels records pour quels hommes
    dans le Monde des horreurs où les rois sont des borgnes

    quel Monde, quel Monde pour la Colombe
    enragée et meurtrie
    il ne lui reste plus que la chirurgie !

    au nom de quels décrets devons-nous dire amen
    à notre av’nir borné devons-nous donc céder
    qui ose encore parler de sainte liberté
    quand la planète entière n’est que manipulée

    aux violents défenseurs de cette société
    prêts à tout pour piller l’immense majorité
    renvoyons-donc les pierres qu’ils veulent nous faire porter
    faisons brûler l’enfer que réclament leurs deniers

    quel Monde, quel Monde pour la Colombe
    enragée et meurtrie
    il ne lui reste plus que la chirurgie !
    Suite
    Thème : Musique