Élise Leclercq Bérimont

Élise Leclercq Bérimont

Artiste

www.eliseberimont.net

Elise Leclercq est diplômée de la Cambre à Bruxelles en scénographie, elle part ensuite à Berlin pour poursuivre ses recherches à l’école des Beaux Arts de Weissensee. Elle revient ensuite à Paris, où elle poursuit un Master d'anthropologie visuelle et d'histoire de l'art à l'École des hautes études en sciences sociales. Ses oeuvres s'élaborent le plus souvent à partir d'observations de terrain, d'enquêtes ou d'autres protocoles d'expérience. Elles explorent un milieu social mais surtout les représentations collectives et intimes qui en découlent. Dans ce cadre d'action sur le réel, la dimension du témoignage et des sources orales côtoie celle des images mentales et des gestes quotidiens, le document et l'archive s'ouvrent à la mise en scène et aux récits fictionnels. Elle expose ses oeuvres en France et à l’international (Berlin, Montréal, Bruxelles…).

Futur antérieur

Il y a 12 ans

/ Expositions et résidences / Interlignes / Présentation

  • 1 - DSC_0113
    DSC_0113
  • 2 - Séquence 43b
    Séquence 43b
  • 3 - FLG-2
    FLG-2
Vidéo HDV, 6 minutes

avec la participation de Geoffrey Daux

Un personnage s’avance, vêtu d’une combinaison qui semble autant celle d’un bactériologue en mission scientifique que celle d’un cosmonaute tombé sur une planète abandonnée. Car si la planète en question n’est autre que la terre, les gestes précautionneux et méthodiques qu’il accomplit nous en éloignent, comme si nous étions en zone de haute radioactivité. Il rôde ainsi une irrésistible atmosphère de science-fiction, ou à tout le moins, une remise en cause de la gravité terrestre (on pourrait aussi bien imaginer le personnage sous l’eau, explorant une carcasse de bateau). On pense au scénario spectaculaire du « dernier homme sur terre », que le cinéma a souvent revisité, mais rejoué ici avec une certaine distance comme la métaphore du dernier témoin, celui d’une culture ou d’une société que l’Histoire n’aurait pas retenue dans ses pages officielles. Les crevasses et les angles asymétriques du bâtiment déchu semblent donc figurer les méandres d’une mémoire que notre scaphandrier arpente pour mieux les combler.

Les bruits de machines et d’usines qui retentissent en fond sonore offrent la bande-son possible d’un savoir qui se serait perdu en route sur le chemin du progrès industriel. Mais tout comme pour la gravité, le rapport au temps est lui aussi devenu incertain, ou plutôt s’ouvre à d’autres possibilités. Marchant ainsi sur les ruines d’un temps révolu, où il cherche les spécimens végétaux qui témoignent de traces de vie, sa seule présence transforme l’architecture dans un décor pour une archéologie du futur.
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Thèmes : Arts plastiques, Vidéo
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