Pauline Fouché

Pauline Fouché

Artiste plasticienne

www.paulinefouche.fr

Pauline Fouché a suivi les cours de l’école nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy dont elle sort diplômée en 2006, elle reçoit le 2ème prix du concours départemental de la création de Saône et Loire en Art Contemporain en 2005 et expose dans plusieurs galeries parisienne et dans de nombreux lieux dédiés à la création contemporaine. L’approche artistique de Pauline Fouché engage la photographie de façon récurrente. Elle explore le medium photographique lui-même, en tant que procédé technique ainsi que les dispositifs qu’il rend possible. Son travail prend souvent la forme d’installations ou de séries photographiques. Elle met en place dans ses prises de vue et installations des dispositifs qui révèlent les relations entre le photographe, le modèle et l’objet “photographie“.

Le miroir noir 2011

Il y a 12 ans

/ Projets / Présentation

  • 1 - Le dispositif visuel des promenades du jardin anglais, Gabriel Wick
    Le dispositif visuel des promenades du jardin anglais, Gabriel Wick
  • 2 - Perspective sur le Château de La Roche-Guyon et de son jardin anglais, dessin de Gabriel Wick
    Perspective sur le Château de La Roche-Guyon et de son jardin anglais, dessin de Gabriel Wick
  • 3 - Thomas Gainsborough (1727-1788), un homme tenant un miroir, British Museum, Londres
    Thomas Gainsborough (1727-1788), un homme tenant un miroir, British Museum, Londres
  • + 2 media(s)
Installation photographique et sonore (dimension variable)
Vidéo, 7’


Résidence et exposition collective au château de La Roche-Guyon, financement : Conseil Général du Val d’Oise, 2011-2012

La résidence mise en place conjointement par le Château de La Roche-Guyon et le Conseil Général du Val d’Oise proposait à trois artistes de réaliser une œuvre à partir d’une interprétation du jardin anglais. En effet, le jardin de La Roche-Guyon a été conçu au 18ème siècle comme une « machine à voir » proposant ainsi aux visiteurs de l’époque une multitude de points de vue sur une nature luxuriante. Ces points de vue étaient élaborés de manière extrêmement précise, comme des tableaux où le monde végétal devenait la matière première d’une composition. Les essences végétales étaient choisies pour leur exotisme, leurs formes et leurs couleurs afin de donner au jardin un aspect pittoresque. La promenade, la déambulation, l’observation et la contemplation étaient les activités de prédilection de ce lieu. À l’abri des regards, il offrait également un espace pour l’érotisme. Ainsi, dans les « chambres fraîches » qui jalonnent le parcours principal, chaque chambre portait le nom d’une des femmes de la famille La Rochefoucauld.

À partir d’une recherche autour des différents points de vue que propose le jardin, points de vue qui aujourd’hui sont pour la plupart envahis et bouchés par une végétation abondante, Pauline Fouché a invité vingt-deux personnes à donner leur interprétation de celui-ci, en le regardant et le décrivant à travers un « miroir noir ». Le « miroir noir » est un petit miroir de poche bien particulier également appelé « miroir de Claude », il était utilisé au 18ème siècle pour regarder les paysages. Cet objet avait pour fonction de mettre à distance la réalité et d’en donner une image éphémère. À l’époque, il est aussi utilisé par les peintres pour sa faculté à simplifier la perspective d’un paysage, les différents plans y étant mieux marqués et distincts.

Par la mise en place de ce dispositif, Pauline Fouché a souhaité interroger trois manières de « fabriquer des images » : le jardin anglais par la mise en scène des points de vue qu’il propose, le miroir noir par le regard nouveau que rend possible le reflet du paysage dans son cadre, ainsi que la diversité des interprétations que donnent les personnes rencontrées à partir de leur observation solitaire du jardin.
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Thème : Arts plastiques
META - Pauline Fouché - Le miroir noir 2011 - deux miroirs noir du XIXe siècle