Les chevaux de craie
s'ébrouent
sur la colline où tu voulais me dire un secret
nous traversâmes le champ des moutons aux queues coupées c'est le groove des orties qui brûlent le visage des jeunes filles qui ont pleuré nous traversâmes le chant des têtes aux peurs tondues c'est la crête des talus de la réalité plus rien ne reste que nous et les éclats de rires au loin qui s'échouent sur les falaises où tu posas tes mains petit homme seul devant l'authentique défiant les découpes et les strates du temps c'est le chant des grandes portes c'est le chant des hauts portiques échancrant le destin là où je noyais mon chagrin à rebours du courant retenant le tempo et ma respiration au moins dans l'eau mes larmes se noient mais ne se voient pas au moins dans l'eau il n'y a que moi qui les entend ce chant des mariées qui se croient déjà mortes ce chant des langues mortes qui cogne au creux des seins c'est le chant des grandes marées au moins dans l'eau mon corps ressasse la réalité physique au moins dans l'eau la permanence des sensations résiste à la raison une pudeur sur le tard après des années de fougue un whisky cul sec passer à la casserole dans des trains de nuit sur des bancs publics dans les toilettes d'un bar le souvenir d'un courage aveugle deux décades pour reconstruire les frontières d'une intimité plus besoin aujourd'hui de presser le pas sauf dans une conversation une balade dans la tête rire à la gueule du loup jouer de la musique avec les dents du chien se servir de la salive du renard comme de gel pour les cheveux de Lucio en plein jour le cerle parfait de la lune sournoise apparaît je mouche dans ma culotte la remuée qui m'a traversée un chien - loup aux yeux lavés par le sel s'égoutte j'ai découvert avec stupeur que tu avais le pouvoir de me faire pleurer" Aurore, crique d'Yport, 30 Août 2015
Les chevaux de craie
s'ébrouent
sur la colline où tu voulais me dire un secret
nous traversâmes le champ
des moutons aux queues coupées
c'est le groove des orties
qui brûlent le visage des jeunes filles qui ont pleuré
nous traversâmes le chant des têtes aux peurs tondues
c'est la crête des talus de la réalité
plus rien ne reste que nous
et les éclats de rires au loin qui s'échouent
sur les falaises où tu posas tes mains
petit homme seul devant l'authentique
défiant les découpes et les strates du temps
c'est le chant des grandes portes
c'est le chant des hauts portiques
échancrant le destin là où je noyais mon chagrin
à rebours du courant
retenant le tempo et ma respiration
au moins dans l'eau mes larmes
se noient ne se voient pas
au moins dans l'eau il n'y a que moi qui les entend
ce chant des mariées
qui se croient déjà mortes
ce chant des langues mortes
qui cogne au creux des seins
c'est le chant des grandes marées
au moins dans l'eau mon corps
ressasse la réalité physique
au moins dans l'eau la permanence
des sensations résiste à la raison
une pudeur sur le tard
après des années de fougue
un whisky cul sec
passer à la casserole
dans des trains de nuit
sur des bancs publics
dans les toilettes d'un bar
le souvenir d'un courage aveugle
deux décades pour reconstruire
les frontières d'une intimité
plus besoin aujourd'hui de presser le pas
sauf dans une conversation
une balade dans la tête
rire à la gueule du renard
jouer de la musique
avec les dents du chien
en plein jour le cerle parfait
de la lune sournoise apparaît
un loup aux yeux
lavés par le sel s'égoutte
je mouche dans ma culotte
la remuée qui m'a traversée.
Aurore Laloy, exorcil écrit après un bain de mer dans une crique à Yport en Normandie où j’ai pleuré toutes les larmes que mon corps pouvaient contenir, 30 Août 2015
s'ébrouent
sur la colline où tu voulais me dire un secret
nous traversâmes le champ des moutons aux queues coupées c'est le groove des orties qui brûlent le visage des jeunes filles qui ont pleuré nous traversâmes le chant des têtes aux peurs tondues c'est la crête des talus de la réalité plus rien ne reste que nous et les éclats de rires au loin qui s'échouent sur les falaises où tu posas tes mains petit homme seul devant l'authentique défiant les découpes et les strates du temps c'est le chant des grandes portes c'est le chant des hauts portiques échancrant le destin là où je noyais mon chagrin à rebours du courant retenant le tempo et ma respiration au moins dans l'eau mes larmes se noient mais ne se voient pas au moins dans l'eau il n'y a que moi qui les entend ce chant des mariées qui se croient déjà mortes ce chant des langues mortes qui cogne au creux des seins c'est le chant des grandes marées au moins dans l'eau mon corps ressasse la réalité physique au moins dans l'eau la permanence des sensations résiste à la raison une pudeur sur le tard après des années de fougue un whisky cul sec passer à la casserole dans des trains de nuit sur des bancs publics dans les toilettes d'un bar le souvenir d'un courage aveugle deux décades pour reconstruire les frontières d'une intimité plus besoin aujourd'hui de presser le pas sauf dans une conversation une balade dans la tête rire à la gueule du loup jouer de la musique avec les dents du chien se servir de la salive du renard comme de gel pour les cheveux de Lucio en plein jour le cerle parfait de la lune sournoise apparaît je mouche dans ma culotte la remuée qui m'a traversée un chien - loup aux yeux lavés par le sel s'égoutte j'ai découvert avec stupeur que tu avais le pouvoir de me faire pleurer" Aurore, crique d'Yport, 30 Août 2015
Les chevaux de craie
s'ébrouent
sur la colline où tu voulais me dire un secret
nous traversâmes le champ
des moutons aux queues coupées
c'est le groove des orties
qui brûlent le visage des jeunes filles qui ont pleuré
nous traversâmes le chant des têtes aux peurs tondues
c'est la crête des talus de la réalité
plus rien ne reste que nous
et les éclats de rires au loin qui s'échouent
sur les falaises où tu posas tes mains
petit homme seul devant l'authentique
défiant les découpes et les strates du temps
c'est le chant des grandes portes
c'est le chant des hauts portiques
échancrant le destin là où je noyais mon chagrin
à rebours du courant
retenant le tempo et ma respiration
au moins dans l'eau mes larmes
se noient ne se voient pas
au moins dans l'eau il n'y a que moi qui les entend
ce chant des mariées
qui se croient déjà mortes
ce chant des langues mortes
qui cogne au creux des seins
c'est le chant des grandes marées
au moins dans l'eau mon corps
ressasse la réalité physique
au moins dans l'eau la permanence
des sensations résiste à la raison
une pudeur sur le tard
après des années de fougue
un whisky cul sec
passer à la casserole
dans des trains de nuit
sur des bancs publics
dans les toilettes d'un bar
le souvenir d'un courage aveugle
deux décades pour reconstruire
les frontières d'une intimité
plus besoin aujourd'hui de presser le pas
sauf dans une conversation
une balade dans la tête
rire à la gueule du renard
jouer de la musique
avec les dents du chien
en plein jour le cerle parfait
de la lune sournoise apparaît
un loup aux yeux
lavés par le sel s'égoutte
je mouche dans ma culotte
la remuée qui m'a traversée.
Aurore Laloy, exorcil écrit après un bain de mer dans une crique à Yport en Normandie où j’ai pleuré toutes les larmes que mon corps pouvaient contenir, 30 Août 2015