Texte publié au Printemps 2012
dans la Gazette de l'Hôtel Paradoxe 2
Aurore 404
Tout raser
Tout reprendre à zéro
Se réveiller sur une plage de sable chaud
La mémoire noyée dans des litres d’eau salée
Ne plus du tout se soucier du passé
Laisser filer un à un entre ses doigts les grains minuscules
Etre à nouveau nue face à la création
Etre à nouveau née
Une sorte de degré zéro de l’identité
Ne plus se remémorer
Juste quelques résidus de langue et clapotis de ressac
Ne plus habiter l’identité indiquée
Sculpter avec tout son corps des formes dans le sable
Peut-être les membres enlacés de deux amants fougueux
Et laisser leur étreinte s’envoler dans le ciel
A perte de vue
Hors de l’espace enclos
Ne pas chercher à condenser l’impérissable
Marcher sur la Terra Incognita
Laisser le vent effacer chaque trace de pas
Ne rien laisser derrière soi
Ne pas avoir besoin de se retourner
N’avoir aucun souvenir
Avoir soif d’inconnu
Ne plus habiter l’identité indiquée
Danser dans le sable et dans le vent
Pousser un cri
Le laisser s’envoler vers les oiseaux
Rivaliser avec le fracas des vagues sur les rochers
Mimer le mouvement de la marée
Ne plus avoir aucune limite
Etre le ressac
Et puis marcher sur Dieu
Dieu n’est peut-être que le bout de soi-même
Dieu n’est peut-être qu’une longue plage de sable aux grains fins et brûlants
Se laisser brûler la plante des pieds
Ne plus habiter l’identité indiquée
Approcher doucement le bord de l’océan
Venir se faire lécher les doigts de pieds par l’écume
Par les mille petites langues de Dieu
Entrer dans l’eau bleue
Cette gigantesque bouche où tout s’efface
Se laisser imprégner par la salive au gout de varech
Disparaître dans le divin sourire
Le sourire de dieu
Tout ensevelir
Tout reprendre à zéro
Tout raser
Photo © Mirror House
dans la Gazette de l'Hôtel Paradoxe 2
Aurore 404
Tout raser
Tout reprendre à zéro
Se réveiller sur une plage de sable chaud
La mémoire noyée dans des litres d’eau salée
Ne plus du tout se soucier du passé
Laisser filer un à un entre ses doigts les grains minuscules
Etre à nouveau nue face à la création
Etre à nouveau née
Une sorte de degré zéro de l’identité
Ne plus se remémorer
Juste quelques résidus de langue et clapotis de ressac
Ne plus habiter l’identité indiquée
Sculpter avec tout son corps des formes dans le sable
Peut-être les membres enlacés de deux amants fougueux
Et laisser leur étreinte s’envoler dans le ciel
A perte de vue
Hors de l’espace enclos
Ne pas chercher à condenser l’impérissable
Marcher sur la Terra Incognita
Laisser le vent effacer chaque trace de pas
Ne rien laisser derrière soi
Ne pas avoir besoin de se retourner
N’avoir aucun souvenir
Avoir soif d’inconnu
Ne plus habiter l’identité indiquée
Danser dans le sable et dans le vent
Pousser un cri
Le laisser s’envoler vers les oiseaux
Rivaliser avec le fracas des vagues sur les rochers
Mimer le mouvement de la marée
Ne plus avoir aucune limite
Etre le ressac
Et puis marcher sur Dieu
Dieu n’est peut-être que le bout de soi-même
Dieu n’est peut-être qu’une longue plage de sable aux grains fins et brûlants
Se laisser brûler la plante des pieds
Ne plus habiter l’identité indiquée
Approcher doucement le bord de l’océan
Venir se faire lécher les doigts de pieds par l’écume
Par les mille petites langues de Dieu
Entrer dans l’eau bleue
Cette gigantesque bouche où tout s’efface
Se laisser imprégner par la salive au gout de varech
Disparaître dans le divin sourire
Le sourire de dieu
Tout ensevelir
Tout reprendre à zéro
Tout raser
Photo © Mirror House