Je constate cette pomme de terre. Je constate cette planète. Je constate ma brosse à dent. Je constate mes pieds. Je te constate. Je me constate. Je constate cette chaise. Je constate la plage. Je constate la lune. Je constate l’univers. Je constate ta mère. Je constate mon vernis écaillé. Je constate ma rue Je constate cet arbre Je constate le soleil…    
Cette installation questionne notre existence, brève mise à plat de la mécanique du vivant, prémices d’un constat sans fin. Une volonté d’introspection au sein même de la réalité perçue. La représentation comme outil pour élargir sa conscience, aiguiser sa lucidité. Venir souligner ponctuer, rythmer l’espace de la galerie à l’aide de microcosmes sous forme de petites inclusions en résine représentant l’individu dans sa solitude. Une mise en relation de ces petits univers avec des dessins d’objets à la fois du quotidien et du macrocosme, établissant une relation tantôt absurde, tantôt évidente en jouant parfois sur les ressemblances, comparaisons, jeux d’échelles ou métaphores. Une pomme de terre se prend visuellement pour une comète et l’univers pour une peau de banane…  Une projection de nuages qui défilent au plafond nous rappelle l’impermanence de toutes choses et l’immensité de notre univers.