David Chaillou

David Chaillou

Compositeur

www.davidchaillou.com

Formé au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et à la Sorbonne (Phd), David Chaillou écrit de la musique pour concert, de l'instrument seul à l'orchestre, de la voix soliste au chœur mixte. Ses oeuvres ont été jouées en France et à l'étranger dans des lieux tels que le Salon de la musique à Paris, le Schoenberg Center de Vienne, le Mozarteum de Salzbourg, la Philarmonie de Moscou, le Conservatoire Tchaikosvky, l'église de la Trinité-des-Monts à Rome... 



S'intéressant aux rapports de la musique avec d'autres arts, il compose pour la scène, le théâtre et la danse. En 2011, il est lauréat de la villa Dora maar (Brown foundation du Muséum de Houston USA) et du Concours SACEM-Emergence. Ses musiques sont publiées aux éditions Billaudot.

David Chaillou enseigne par ailleurs la musique à l'université d'Artois (maître de conférences). Il publie en 2004 un livre aux éditions Fayard consacré au rôle politique de la musique au XIXeme. Ses recherches portent aujourd’hui sur le genre de l’opéra et les musiques d'aujourd'hui sans à priori esthétiques et dans un souci de mise en perspective historique.

Olyrix : Little Nemo à Nantes : un rêve de gosses

Il y a 6 ans

/ Présentation / Presse

"Pari réussi pour cet opéra composé par David Chaillou pour plaire aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Le temps d’une soirée, le public plonge dans un monde irréel en perpétuel mouvement et peuplé de personnages fantasmés. Au moment de se plonger dans la composition de son premier opéra pour Angers Nantes Opéra, David Chaillou) a choisi de s’intéresser au devenir d’un personnage de bande dessinée, Little Nemo, qui avait bercé son enfance, bien qu’il soit peu connu en France. Ce personnage, dont les aventures originales se déroulent au pays des rêves, a grandi et a perdu son âme d’enfant : il est devenu un magnat de l’immobilier sans pitié ni scrupule. A la mort de sa mère, il retourne dans sa maison d’enfance, où son imagination le rattrape : l’enfant qu’il fut jadis lui ouvre par le chant les portes du pays des rêves, où il est toutefois poursuivi par son moi maléfique, le terrible Flip. L’histoire, probablement trop complexe pour certains des très nombreux enfants présents dans la salle, ouvre de nombreuses références et réflexions aux spectateurs plus âgés, qui ne sont d’ailleurs pas les derniers à jouer avec les ballons de baudruche qui volent au-dessus du public pendant les saluts, preuve qu’ils restent imprégnés par les enfants qu’ils furent ! De nombreux jeux de mots rythment le livret, dans lequel l’utilisation régulière de l’anglais sans logique dramaturgique évidente pose la question de sa compréhension par le jeune public. Jeunes et moins jeunes participent avec enthousiasme au passage dans lequel leur contribution est requise. Les rires et chuchotements permanents des enfants semblent d’ailleurs s’intégrer Comme dans un rêve, la musique enchaîne sans transition des ambiances diverses, les personnages étant définis musicalement dans une partition expressive : le son de clochettes du glockenspiel caractérise par exemple le clown Bonbon (interprété par l’acrobate Cyril Rabbath qui fait virevolter le sucre d’orge qui lui sert de canne, tordant sa silhouette filiforme dans des postures comiques), tandis qu’une partie de wood-block ou de marimba se mélangeant au vibraphone accompagne le danseur Imp (alias Vincent Clavaguera-Pratx, qui s’exprime par la danse et le rythme plutôt qu’avec des mots). La Princesse semble baignée dans le torrent musical du piano, perturbé par les vagues puissantes des violons. La Fée Cristalette chante des notes suraiguës et piquées (faisant penser à la scène du poignard dans le film Psychose) figurant son cœur glacé. Des sons électroniques ou amplifiés se mêlent au réel, créant les impressions angoissantes que l’on ressent quand un rêve est en passe de se transformer en cauchemar. Lorsque le sage Lunatrix chante des comptines, un accompagnement en mode mineur leur confère une certaine mélancolie. La partition est interprétée par onze musiciens de l’ensemble Ars Nova, dirigé avec précision par Philippe Nahon." Damien Dutilleul
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