C’est à Londres ou il tournait que je tentais ma chance pour le photographier. Après l’avoir interpellé le matin de très bonne heure sur le trottoir à la sortie de son hôtel, les cheveux encore humide de la douche qu’il venait de prendre, je lui demandais un rendez vous. Il me répondit: "Savez-vous combien de journalistes attendent, certains depuis plus de cinq ans ? Pourquoi vous en accorderai-je un ?" Je répondis : "Parce que je suis là, venu exprès de Paris, j'irai très vite". Il me regarda, sembla réfléchir et me dit : "Suis moi" sans plus de détail... Je suivis sa voiture à travers tout Londres, manquant de le perdre plusieurs fois. Finalement arrivé à l’entrée des studios je passais la barrière, ma voiture collée à la sienne sans même que le gardien ait le temps de la refermer. Nous arrivament sur les lieux du tournage ou une trentaine de personnes l’attendaient. Je restais à quelques mètres pour le laisser saluer l’équipe. Tous semblaient joyeux. Soudain je vis ces trentes têtes se retourner vers moi l’air inamical. Il sortit du groupe et vint vers moi le visage fermé, me lançant : "délicate situation". Je me dis, cette fois je suis viré. Mais aussitôt il me lanca: "tu peux rester". Cette photo je l'ai faite lors d'une pose entre deux prises. Il se montra en fait très coopératif. En partant je le remerciais. Il me répondit avec un petit sourire: "any time" !