David Tétard - J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rockAprès 12 pures chansons en 2002, Mes dix doigts en 2005 puis Faudra faire avec en 2007 sortis sous le nom de Tétard, David Tétard se lance en solo, seulement accompagné d'une chanteuse Cécile Hercule et du musicien Matthieu Peignoux, pour un quatrième album J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rock.Entre rock et chanson
The Wall version Tétard
David Tétard a précédemment collaboré avec des poids lourds de la chanson française comme Philippe Almosnino des Wampas ou Gaëtan Roussel de Louise Attaque et Tarmac. Pour ce nouvel album, c'est cette fois Eric Digaire (Matmatah) qui réalise les onze titres de cet opus ancré profondément dans l'une des spécialistes françaises, le mélange rock/chanson qu'ont popularisé ses précieux aînés. Les ritournelles de guitare de L'imprudence ou le faux rythme de J'ose pas ramènent inévitablement aux grandes heures de Louise Attaque, même si l'influence du groupe parisien, depuis les débuts de Têtard, ne se fait sentir qu'occasionnellement. On pourrait même évoquer Indochine ou Mickey 3D au détour d'une chanson ou d'une autre. Au fil de l'album, le rock énergique du premier titre laisse petit à petit sa place à des chansons plus intimistes, plus tristes aussi. C'est ainsi que L'écume des jours se révèle à l'auditeur cafardeux comme un jeudi du mois de mars quand le plafond des nuages descend sur terre pour mouiller de brouillard la terre. De la même façon, L'amour passe aux sonorités nostalgiques ne peut qu'arracher des soupirs mélancoliques et passéistes.Voix de garage
Scott Bakula version Tétard
Si David Tétard se démarque de ses glorieux aînés, c'est certainement dans sa voix de gravier, une voix éraillée et grinçante qui survole le terroir français, accompagnée et adoucie par la voix douce et aérienne de Cécile Hercule (L'amour passe, La beauté du geste). Cette voix si particulière s'échine sur le plus beau des thèmes, celui qui fait battre les cœurs endurcis et pleurer les midinettes, en peuplant son univers d'histoires d'amours, d'amour timide sur J'ose pas, d'amour transi sur La beauté du geste, d'amour oublié sur L'amour passe, mais d'amour toujours. Le talent de parolier de Têtard tresse sur ces thèmes de biens beaux atours en croisant les roses, les pauses et ces choses qui indisposent sur J'ose pas, en déclinant à l'infini les mots en 'ile' sur Cécile ou en multipliant les allitérations chères à Racine sur L'amour passe. Cette écriture donne un cachet particulier à J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rock et permet à Tétard de nous offrir un album vraiment sympathique. J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rock s'inscrit pleinement dans une chanson française mâtinée de rock qui ne peut que charmer l'auditeur. Certes on ne criera pas à l'originalité, ni même au génie, mais les mélodies accrocheuses et la voix cassée de David Tétard sauront être ce « petit bout de temps d'inutilité » que nous chante l'auteur/compositeur.
nazonfly
The Wall version Tétard
David Tétard a précédemment collaboré avec des poids lourds de la chanson française comme Philippe Almosnino des Wampas ou Gaëtan Roussel de Louise Attaque et Tarmac. Pour ce nouvel album, c'est cette fois Eric Digaire (Matmatah) qui réalise les onze titres de cet opus ancré profondément dans l'une des spécialistes françaises, le mélange rock/chanson qu'ont popularisé ses précieux aînés. Les ritournelles de guitare de L'imprudence ou le faux rythme de J'ose pas ramènent inévitablement aux grandes heures de Louise Attaque, même si l'influence du groupe parisien, depuis les débuts de Têtard, ne se fait sentir qu'occasionnellement. On pourrait même évoquer Indochine ou Mickey 3D au détour d'une chanson ou d'une autre. Au fil de l'album, le rock énergique du premier titre laisse petit à petit sa place à des chansons plus intimistes, plus tristes aussi. C'est ainsi que L'écume des jours se révèle à l'auditeur cafardeux comme un jeudi du mois de mars quand le plafond des nuages descend sur terre pour mouiller de brouillard la terre. De la même façon, L'amour passe aux sonorités nostalgiques ne peut qu'arracher des soupirs mélancoliques et passéistes.Voix de garage
Scott Bakula version Tétard
Si David Tétard se démarque de ses glorieux aînés, c'est certainement dans sa voix de gravier, une voix éraillée et grinçante qui survole le terroir français, accompagnée et adoucie par la voix douce et aérienne de Cécile Hercule (L'amour passe, La beauté du geste). Cette voix si particulière s'échine sur le plus beau des thèmes, celui qui fait battre les cœurs endurcis et pleurer les midinettes, en peuplant son univers d'histoires d'amours, d'amour timide sur J'ose pas, d'amour transi sur La beauté du geste, d'amour oublié sur L'amour passe, mais d'amour toujours. Le talent de parolier de Têtard tresse sur ces thèmes de biens beaux atours en croisant les roses, les pauses et ces choses qui indisposent sur J'ose pas, en déclinant à l'infini les mots en 'ile' sur Cécile ou en multipliant les allitérations chères à Racine sur L'amour passe. Cette écriture donne un cachet particulier à J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rock et permet à Tétard de nous offrir un album vraiment sympathique. J'ai toujours rêvé d'être un groupe de rock s'inscrit pleinement dans une chanson française mâtinée de rock qui ne peut que charmer l'auditeur. Certes on ne criera pas à l'originalité, ni même au génie, mais les mélodies accrocheuses et la voix cassée de David Tétard sauront être ce « petit bout de temps d'inutilité » que nous chante l'auteur/compositeur.
nazonfly