(texte jean fauque sony-ATV music publishing / musique yann féry & charlotte guy)

suinte marie de la mer
de tout le sel de la terre
les brûlures périphériques
ont cramoisi les crinières

beaux comme la bauxite
sous ses reflets d'opale
on a la mine anthracite
même à l'état gris pâle

je n'ai plus qu'à me dissoudre
dans des larmes de sodium
à m'attirer les foudres
de nos amours fantômes

c'était couru d'avance
ces longues plages de silence
les on les on-dit
ce ne sont que des sons
les ondes des ondines
j'aime tant l'idiotie
quand elle perd l'audition

le vol du bourdon dans l'abbaye
m'autorise à des bourdes ébahies
il me corne à l'oreille et je baye
aux corneilles sans donner préavis

suinte Marie de la mer
de tout le sel de la terre
le sable est inconsolable
de nos pas épanouis
il est même inconcevable
qu'ils se soient évanouis

c'était couru d'avance
ces longues plages de silence
les on les on-dit
ce ne sont que des sons
les ondes des ondines
j'aime tant l'idiotie
quand elle perd l'audition
j'aime tant l'ouïe
quand elle perd le ouï-dire