Direction la Creuse, une rencontre avec un autre territoire, si proche, plus lointain ?
Pour la première fois, les façades souvent omniprésentes dans le travail de Baptiste de Ville d’Avray s’estompent pour laisser la place aux forêts, aux paysages, à un autre rapport entre constructions et natures.
Le photographe a quitté les périphéries urbaines pour s’enfoncer dans l’antre du territoire creusois, où ce ne sont plus les bretelles d’autoroutes qui enserrent les espaces habités mais les bois et forêts, envahissant le cadre.
Le noir s’impose pour la première fois, un noir profond redessinant les contours de ces images étouffantes sous la végétation prégnante. Cette nature omniprésente semble reprendre ces droits révélant ainsi la faible présence des habitants de cette région dépeuplée. A travers ces gros plans proche de nature morte, traces de l’intime ou encore ces paysages ou forêts aux lumières magnifiantes, le photographe rend hommage aux derniers territoires bucoliques et poétiques en France.