The servants house /
Immeuble fait par d'inhabitables vécues

Ce qui m'a inspiré ce travail est un petit bâtiment nommé "The servants house" situé en marge du grand et sublime sanatorium "Zonnenstral" en Hollande.
M'intéresse dans ce bâtiment la dimension, ce projet central pour beaucoup d'architectes d'imaginer un système d'habitation idéale (moderniste, durable, écologique). Le comment vivre ensemble dans un espace très limité.

Le bâtiment principal est un écrin blanc lumineux et transparent, un projet moderniste de 1928 pour l'amélioration de la santé des ouvriers minere de diamant en Hollande. "The servants house" est un petit immeuble blanc de forme dodécagone de 18 chambres, bâti dans une clairière à proximité du sanatorium. Chaque servante avait là sa propre chambre avec une grande fenêtre avec vue sur les arbres.

L'architecte (Jan Duiker) a réfléchit sur comment les femmes devaient vivre ensemble et dans quel climat. Aussi volontaire et idéale que les pensées pour ce bâtiment ont été, il  finit par refléter une forme de contrôle, surveillance par son centre vide, rappelant les systèmes pénitencier du 17'eme et tant évoqué par MF.
En parallèle l'habit de la femme à travers les siècles se développe, encercle, comme des architectures molles, le corps féminin et reflète une norme masculine de ce qui est permis ou pas selon un contexte social ou religieux.

Je cherche alors dans mes dessins ou installations de pointer une forme de confusion entre habit, le végétal et l’architecture. Ici ma proposition prend forme d'un mobile en tissu blanc, ondulant comme une grande fleur blanche sur son propre axe, avec au centre un espace vide et a partir duquel 8 chambres et portes se déploient.
Dans chaque pièce, il y a au mur une broderie qui fonctionne comme un tatouage ou un "wall drawing". Chaque motif reflète des petits bouts de rêves, des mémoires de lieux ou des constructions qui ont échoué ou qui se réalise difficilement malgré le grand potentiel de leur projet p.ex. le système d'arrosage du jardin détruit de Mery sur Oise ou la maison Orchidée qui se greffe sur le toit d’un immeuble déjà existant à Taïwan.

Dans chaque pièce on voit aussi l'arrière de la broderie de la chambre suivante, comme dans toute habitation mal isolé le bruit traverse les murs et est vécu et entendu comme une confusion chaotique de mots.

Le volume reste pour l’instant inachevé.

Matériaux  :
Tissu de faux plafond, Grillage d'avertisseur de sol , Cercle métallique
Fils de broderie, fils blanc, aiguilles, Papier calque polyester, "Brise vue" blanche.

Paysage

Il y a 7 ans

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