Les géométries y sont flatteuses, impressionnantes, inépuisables, presque trop faciles
pour le photographe qui  cherche à y collectionner des lignes, des superpositions
monochromes ou colorées, des figures inattendues, des réflexions, des perspectives,
des surprises…, il y est envoûté, il s’y perd et réinvente des constructions d’architectures
improbables, presque impensées.
Cette foison de compositions monumentales qui le contraint à regarder très loin,
très haut, très large, lui fait redouter plus d’une fois que ces tours se métamorphosent
en Moloch de Metropolis ou qu’elles rejouent PlayTime.

L’homme y vient en cherchant l’entrée, forcément à pied, par de multiples et complexes
souterrains ou passerelles qui enjambent le fossé du boulevard circulaire.
Au milieu de l’immense parvis de la « Citadel » où il espérait trouver une sorte de refuge
en même temps que la lumière ; il est perdu, écrasé, minuscule personnage à l’échelle
d’une maquette dans un impressionnant et perpétuel chantier. Dans ce dédale,
il est travailleur le jour, parfois habitant la nuit, mais toujours anonyme et solitaire
dans cet univers sec et minéral. Il est petit, petit au centre de cette interminable
« Citadel » où l’on compte, pense, gère, projette, achète, vend, crée peut-être,
mais si vite qu’on y a juste oublié la dimension humaine ; cependant, ici deux enfants
pataugent tout de même dans la grande fontaine d’Agam.

CITADEL

Il y a 10 ans

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