Élise Leclercq Bérimont

Élise Leclercq Bérimont

Artiste

www.eliseberimont.net

Elise Leclercq est diplômée de la Cambre à Bruxelles en scénographie, elle part ensuite à Berlin pour poursuivre ses recherches à l’école des Beaux Arts de Weissensee. Elle revient ensuite à Paris, où elle poursuit un Master d'anthropologie visuelle et d'histoire de l'art à l'École des hautes études en sciences sociales. Ses oeuvres s'élaborent le plus souvent à partir d'observations de terrain, d'enquêtes ou d'autres protocoles d'expérience. Elles explorent un milieu social mais surtout les représentations collectives et intimes qui en découlent. Dans ce cadre d'action sur le réel, la dimension du témoignage et des sources orales côtoie celle des images mentales et des gestes quotidiens, le document et l'archive s'ouvrent à la mise en scène et aux récits fictionnels. Elle expose ses oeuvres en France et à l’international (Berlin, Montréal, Bruxelles…).

Sans titre, Artconnexion

Il y a 13 ans

/ Expositions et résidences / Interlignes / Présentation

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Lorsque Élise Leclercq rencontre l’équipe d’artconnexion, structure de production d’art contemporain qui mettait alors en place une résidence d’artiste à Ferrière-la-Grande, un heureux hasard semble s’inviter dans cette collaboration. En effet, la ville n’est autre que celle où grandit son père, l’écrivain et poète Luc Bérimont, dont l’œuvre reste encore aujourd’hui liée à la mémoire de Ferrière-la-Grande. L’appréhension de Ferrière-la-Grande et de son contexte social, pour Élise Leclercq qui procède habituellement par investigation urbaine et rencontres avec les habitants, n’en fut donc pour elle que plus riche ; à la manière d’un voyage sur des terres à la fois nouvelles et connues, mêlant la distance à l’intime et la trajectoire personnelle à l’histoire socio-économique de la ville.

Si de la même façon que pour ses résidences précédentes, en d’autres contextes urbains, le projet à Ferrière-la-Grande aborde les questions d’identité locale, de frontières géographiques et historiques, des espaces publics et privés, il assume donc néanmoins une dimension nouvelle. Celle-ci consiste à réfléchir aux conditions d’un "dialogue" possible entre son œuvre (la vidéo, la performance) et celle de son père (la littérature, la poésie), comme l’exposition témoigne en filigrane. Tout l’intérêt du dialogue entre les mots de la littérature et les "non-dits" de la performance filmée se révèle dans la tension commune qui les traverse : entre la prise de parole et l’introspection, entre l’affirmation d’un soi, d’une voix ou d’une présence et la construction de l’espace nécessaire à son émergence.  

La voie ferrée qui traverse la ville mais dont les gens oublient parfois la présence, est au cœur du projet, comme un catalyseur entre l’histoire de la ville et son contexte actuel, mais aussi pour les rencontres de l’artiste avec les habitants. Cependant ces rencontres l'ont aussi amené sur le terrain de l’ancienne usine Miroux, ainsi que sur les sites du Four à chaux et de l’usine Uranie. L’histoire et l’héritage ouvriers de la ville, leurs conséquences actuelles et à venir, ont constitué non seulement le matériau principal mais aussi l’aiguille sur la boussole de l’artiste dans sa recherche.  

Tous les textes de présentation ont été écrits par l'historien de l'art Morad Montazami

Production : Ville de Ferrière-la-Grande, artconnexion, idem+arts
Année : 2010-2011
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Thèmes : Arts plastiques, Vidéo
META - Élise Leclercq Bérimont - Sans titre, Artconnexion - DSC_0072